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Guerre en Ukraine : “À Bakhmout, il est très probable que les Russes se droguent avant d’attaquer”

À Bakhmout, les soldats des deux camps parlent d’une violence extrême, parfois insoutenable. C’est ce que les soldats de la troisième brigade d’assaut ukrainienne, qui combattent actuellement le groupe Wagner à Bakhmout dans l’est du pays, ont expliqué au New York Times.

Selon cette unité, les combattants du groupe paramilitaire russe Wagner avancent sur leur position malgré une mort presque certaine sans trembler.

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L’espérance de vie moyenne d’un mercenaire de Wagner sur le front ukrainien n’est que de quatre heures, estimait en février un soldat américain retraité au Times. Un détenu russe avait quant à lui expliqué au Wall Street Journal qu’il avait troqué sa liberté contre un séjour au front et n’avait reçu que trois semaines de formation. “Je m’attends à mourir dès la première mission”, avouait-il.

C’est pour cette raison que les soldats de la troisième brigade ont commencé à soupçonner les mercenaires du groupe Wagner de prendre des drogues. “Nos hommes se demandent s’ils ne sont pas drogués. Sinon, comment peuvent-ils aller vers une mort certaine, en marchant sur les cadavres en décomposition de leurs collègues ? Il y a de quoi devenir un peu fou”, explique le soldat responsable des médias.

Ce n’est pas la première fois qu’une telle rumeur surgit. En février, un soldat ukrainien disait à CNN que la progression des forces russes s’apparentait à un “film de zombies alors qu’elles grimpaient sur les cadavres de leurs amis”. “Il est très probable qu’ils se droguent avant d’attaquer”, avait-il déclaré. Un autre a également utilisé le terme de “zombie” pour qualifier les soldats russes en novembre.