Guatemala : Le FBI ne pas sollicité après l’évasion de chefs de gang
Le gouvernement guatémaltèque a annoncé, ce vendredi, qu’il allait demander aux États-Unis une équipe d’experts du FBI pour tenter de retrouver les chefs du gang Barrio 18 dont l’évasion il y a deux semaines a déclenché une crise politique dans le pays. Le taux d’homicides au Guatemala est passé de 16,1 pour 100.000 habitants en 2024 à 17,65 cette année, soit plus du double de la moyenne mondiale, selon le CIEN (Centre de recherches économiques nationales).
Le gouvernement guatémaltèque a annoncé, ce vendredi, qu’il allait solliciter l’aide des États-Unis en demandant une équipe d’experts du FBI pour tenter de localiser les dirigeants du gang Barrio 18, dont l’évasion survenue il y a deux semaines a engendré une crise politique dans le pays.
L’évasion de 20 membres de cette organisation criminelle, qualifiée « de terroriste » par Washington et révélée le 12 octobre, a suscité de vives critiques à l’encontre du président Bernardo Arévalo, entraînant le limogeage mercredi du ministre de l’Intérieur, Francisco Jiménez. Son successeur, Marco Antonio Villeda, a déclaré qu’il allait « demander dès aujourd’hui la collaboration du gouvernement des États-Unis pour déployer une équipe du FBI spécialisée dans les gangs afin de nous aider à retrouver les 16 individus en fuite ». « Nous avons besoin de toute l’aide possible. Le FBI possède la capacité et la volonté de collaborer avec nous pour appréhender ces personnes au plus vite », a ajouté le nouveau ministre. Ce magistrat de profession affirme avoir consacré plus de trente ans à « appliquer les lois et à lutter contre la réalité du monde criminel » au Guatemala.
Le taux d’homicides au Guatemala est passé de 16,1 pour 100.000 habitants en 2024 à 17,65 cette année, représentant plus du double de la moyenne mondiale, selon le CIEN (Centre de recherches économiques nationales). Au Guatemala, au Honduras et au Salvador, où les taux d’homicides sont élevés, se constituent des « maras », des groupes criminels ultra-violents regroupant des dizaines de milliers de jeunes. Les plus redoutables sont la Mara Salvatrucha et le Barrio 18, organisées en cellules hiérarchisées, qui contrôlent des quartiers entiers, avec leurs propres codes, langues et un code moral strict.
Leurs principaux signes distinctifs sont les tatouages, dont beaucoup de membres du gang sont couverts de la tête aux pieds, ainsi que les graffitis portant la mention « voir, entendre et se taire ».
« Ils disposent de leurs propres formes de communication symboliques : écrites, verbales et gestuelles, qui s’inscrivent dans une sous-culture avec des signes clairs d’organisation », a expliqué pour l’AFP Jaime Martinez, directeur de l’Académie de sécurité publique du Salvador. Des chiffres comme « 18 », « 13 » ou « MS » indiquent leur appartenance. Les larmes noires symbolisent les meurtres commis, les croix représentent les camarades abattus, les clowns évoquent les joies et les tristesses, tandis qu’un crâne représente la mort.

