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Grèce : « Nous n’avons jamais connu cela »… De mystérieux tremblements vident cette île de ses habitants

Ils ont quitté une île que des millions de personnes rêvent de visiter. Connue dans le monde entier pour ses maisons blanches et ses chapelles aux coupoles bleues plongeant dans la mer, l’île de Santorin est depuis quelques jours le théâtre d’un improbable exode. Près de 6.000 personnes ont quitté l’île touristique grecque, effrayées par de mystérieux tremblements.

Depuis un peu plus de quarante-huit heures, des séismes à répétition se produisent à Santorin et sur l’île voisine d’Armorgos. « Nous n’avons jamais connu cela auparavant », a reconnu Athanassios Ganas, directeur de recherche à l’Observatoire d’Athènes. Selon ses calculs, « plus de 41 tremblements de terre supérieurs à une magnitude 4 » ont été enregistrés dans en trois jours.

Rien à voir avec une éruption volcanique

La plus puissante a eu lieu dans la nuit de lundi à mardi à 31 km au large de Santorin et affichait une magnitude de 4,9. D’après des scientifiques, cette activité sismique pourrait durer des semaines. « Le scénario de tremblements de terre de magnitude 6 et plus reste peu probable », a insisté le président de l’Organisation pour la planification et la protection antisismique (OASP), Efthymios Lekkas sur la chaîne de télévision privée Mega. « Les habitants de Santorin doivent se sentir en sécurité. Il ne faut pas céder à la panique », a-t-il ajouté, après que le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis a appelé les habitants au calme.

Si le paysage spectaculaire de Santorin a été créé par une éruption volcanique vers 1.600 ans avant notre ère, les secousses actuelles ne sont pas le résultat d’une activité volcanique. D’après les autorités, il s’agit bien d’une activité tectonique. La fermeture de tous les établissements scolaires de Santorin, d’Amorgos et des îles voisines a cependant été adoptée par précaution jusqu’à vendredi.

Des ferries bondés et des avions remplis

Depuis deux jours, les visiteurs se ruent dans les agences de voyages, espérant obtenir un retour en avion ou en bateau pour regagner le continent. Rien que dimanche, plus de 4.600 personnes ont embarqué à bord de quatre grands ferries.