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Géorgie : Oui, certains manifestants utilisent bien des « canons » à base de feux d’artifice contre les policiers

La colère monte en Géorgie. Ce dimanche, plusieurs villes de l’ex-République soviétique ont vécu leur quatrième nuit consécutive de mobilisation. Des heurts particulièrement violents ont en effet éclaté entre les manifestants pro-Union européenne (UE) et les bras armés du parti « Le Rêve géorgien », considéré comme pro-Russe.

Alors que le gouvernement vient d’exclure fermement l’organisation de nouvelles élections législatives, pourtant réclamées par l’opposition et par la présidente du pays Salomé Zourabichvili, le ton est monté d’un cran dans les deux camps depuis ce jeudi. Des vidéos se multiplient sur X faisant effet de violences policières, tandis que du côté des manifestants, c’est le recours à des feux d’artifice contre les forces de l’ordre qui fait parler de lui.

Il s’agit de véritables feux d’artifice

Sur la vidéo ci-dessous, on aperçoit ainsi ce qui semble être un homme, portant une cagoule, faire l’usage d’un canon et tirant à l’aide de ce dernier des feux d’artifice. Si de nombreux contenus circulant sur X tendent à corroborer le recours à une telle technique, cette vidéo pourrait porter à confusion tant l’engin semble irréel. Les images sont pourtant véridiques et les feux d’artifice véritables.

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« Le produit sur la vidéo est un assemblage artisanal de chandelles 20 tirs, 10 millimètres, probablement d’une centaine de pièces et à très forte cadence de tirs », nous confie ainsi Mathieu Prévot, directeur général de la société Jacques Prévot Artifice. Bien que particulièrement impressionnant, il semblerait que l’engin ne soit pas si puissant pour celui qui le tient, si l’on en croit notre expert : « L’homme sur la vidéo arrive à le tenir à bout de bras. » Si les effets mécaniques sont presque inexistants, il y aurait toutefois « un risque de brûlure à ne pas négliger » lors de la manipulation d’un tel équipement. En revanche, ce sont des feux particulièrement dissuasifs pour les cibles qui leur font face : « Il est extrêmement difficile d’envoyer des hommes dans le champ de tir d’un tel produit car on ne voit plus rien », conclut ainsi le pyrotechnicien.

Le ministère de l’Intérieur a annoncé lundi 2 décembre que 21 policiers avaient reçu des blessures, pour certains « graves », lors des manifestations et heurts de la veille. Au total, 224 personnes ont été interpellées depuis le début des rassemblements la semaine dernière, a ajouté le ministère géorgien dans un communiqué.