Gaza : l’ONU alerte sur des hôpitaux débordés et en danger.
L’armée israélienne a affirmé que « plus de 350.000 » personnes avaient fui la zone. Selon le ministère de la Santé de Gaza, les représailles militaires israéliennes ont coûté la vie à 65.141 personnes, en majorité des civils.
« Il y a des tirs d’artillerie, des frappes aériennes. Les bombardements ne s’arrêtent jamais ». Ce témoignage d’une résidente de Gaza reflète l’intensité des frappes menées par l’armée israélienne. Celle-ci a engagé une offensive terrestre majeure, avec pour objectif déclaré d’éliminer le Hamas, provoquant ainsi de nouveaux déplacements de la population.
La route côtière le long de la bande de Gaza est noyée de personnes fuyant vers le sud, que ce soit à pied, en voiture ou en charrette tirée par des ânes, leurs affaires entassées sommairement. « Les hôpitaux, déjà débordés, sont au bord de l’effondrement alors que l’escalade de la violence bloque l’accès et empêche l’OMS de livrer des fournitures vitales », explique Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
« Plus de 350.000 » personnes ont fui la zone.
« L’incursion militaire et les ordres d’évacuation dans le nord de Gaza provoquent de nouvelles vagues de déplacements, forçant des familles traumatisées à s’entasser dans une zone de plus en plus exiguë, incompatible avec la dignité humaine », a-t-il ajouté. Fin août, l’ONU estimait à environ un million le nombre d’habitants de la ville de Gaza et de ses environs. L’armée israélienne a rapporté que « plus de 350.000 » personnes avaient quitté cette zone.
Le directeur de l’hôpital al-Chifa a indiqué que 20 personnes avaient été tuées jeudi par les frappes israéliennes, dont les corps ont été amenés dans son établissement. L’armée israélienne a déclaré avoir frappé plus de 150 cibles dans la ville de Gaza depuis le début de son assaut terrestre, critiqué à la fois à l’international et en Israël. Une grande partie de la population est préoccupée par le sort des otages retenus dans la bande de Gaza.
Enquête sur des « violations des droits humains à Gaza »
Jeudi, Amnesty International a lancé un appel aux États et entreprises pour qu’ils cessent leurs activités qui « contribuent directement ou non » au « système d’apartheid contre les Palestiniens » sous le contrôle d’Israël et au « génocide à Gaza ». Par ailleurs, la justice espagnole a annoncé qu’elle allait enquêter sur des « violations des droits humains à Gaza » afin de fournir des éléments à la Cour pénale internationale. Son procureur avait émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, soupçonnés de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre.
L’attaque du 7 octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes en Israël, principalement des civils, selon un décompte fondé sur des données officielles. Parmi les 251 personnes kidnappées ce jour-là, 47 sont toujours retenues à Gaza, dont 25 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.
Les représailles militaires israéliennes ont coûté la vie à 65.141 personnes, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé de Gaza, placé sous l’autorité du Hamas, dont les données sont jugées fiables par l’ONU.

