International

Gaza : « Leur tout petit corps vaincu par la faim »… La lente agonie des enfants qui n’ont plus la force de pleurer

Un cri d’alarme qui fait froid dans le dos. Malgré les multiples alertes des ONG depuis des mois, la famine est bien installée à Gaza et ce n’est pas qu’un « terme technique », précise la patronne de Save de Children devant le Conseil de sécurité de l’ONU mercredi.

« Quand il n’y a pas assez à manger, les enfants souffrent de malnutrition sévère, puis ils meurent lentement et douloureusement. C’est, en termes simples, ce qu’est la famine », a-t-elle poursuivi, avant de décrire les étapes de ce dépérissement en quelques semaines, le corps qui « se consume lui-même », « mangeant les muscles et les organes vitaux », jusqu’au dernier souffle.

Les enfants dépérissent « littéralement à vue d’œil »

« Et pourtant, nos cliniques sont presque silencieuses. Les enfants n’ont plus la force de parler ou de pleurer en agonisant. Ils restent allongés là, émaciés, dépérissant littéralement à vue d’œil, leur tout petit corps vaincu par la faim et la maladie », a-t-elle raconté. « Nous vous avions dit haut et fort que cela se profilait », a-t-elle lancé. « Tout le monde dans cette salle a une responsabilité légale et morale d’agir pour arrêter cette atrocité ».

Tous nos articles sur Gaza

« Mettre un terme à cette crise créée par l’homme réclame que nous agissions comme si c’était notre mère, notre père, notre enfant, notre famille qui essayait de survivre à Gaza aujourd’hui », a déclaré de son côté Joyce Msuya, adjointe au chef des opérations humanitaires de l’ONU.

Elle a salué la « légère hausse » d’aide humanitaire ayant pu entrer dans le territoire palestinien ces dernières semaines ainsi que la reprise de livraisons commerciales de nourriture. « Ce sont des développements importants mais ils ne vont ni inverser la famine ni arrêter sa course », a-t-elle alerté.