Gaza : Le plan pour « prendre le contrôle » de la ville en ruines de Gaza City approuvé par Israël

Un nouveau pas est franchi. Le plan de sécurité présenté par le Premier ministre Benyamin Netanyahou pour « vaincre » le Hamas dans la bande de Gaza a été approuvé dans la nuit de jeudi à vendredi. Ce plan prévoit notamment que l’armée israélienne « se prépare à prendre le contrôle de la ville de Gaza tout en distribuant une aide humanitaire à la population civile en dehors des zones de combat ».
« Le cabinet de sécurité – par un vote à la majorité – a adopté cinq principes pour conclure la guerre : le désarmement du Hamas ; le retour de tous les otages – vivants et morts – ; la démilitarisation de la bande de Gaza ; le contrôle sécuritaire israélien dans la bande de Gaza ; l’établissement d’une administration civile alternative qui ne soit ni le Hamas ni l’Autorité palestinienne », ajoute le communiqué des bureaux du Premier ministre.
Critiques de l’opposition
« Une majorité décisive des ministres du cabinet a par ailleurs estimé qu’un plan alternatif » soumis à l’examen des ministres « ne permettrait ni de vaincre le Hamas ni de récupérer les otages », précise le communiqué, sans donner d’autres détails.
Le chef de l’opposition, Yaïr Lapid, a dénoncé vendredi matin sur X la décision du cabinet, la qualifiant de « catastrophe qui va entraîner beaucoup d’autres catastrophes ». Il a estimé que ce plan allait amener « la mort des otages, celle de nombreux soldats, coûter des dizaines de milliards aux contribuables israéliens et [provoquer] une faillite diplomatique ».
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« Les plans de Netanyahou […] confirment sans l’ombre d’un doute son désir de se débarrasser des otages et de les sacrifier dans la poursuite de ses intérêts personnels et de son agenda idéologique extrémiste », a affirmé jeudi le Hamas, qui retient toujours 49 otages, dont 27 sont présumés morts.
Dénonçant « un revirement flagrant du processus de négociation […] malgré la proximité d’un accord final », le mouvement islamiste assure que « toute escalade […] ne sera pas une promenade de santé et aura un coût élevé et douloureux » pour Israël.

