Gaza : Le Hamas confirme (enfin) la mort de Mohammed Sinouar, un de ses chefs tué par Israël

L’armée israélienne a annoncé avoir tué Mohammed Sinouar dans une frappe à Khan Younès dans le sud de la bande de Gaza, il y a trois mois. Ce dimanche, le Hamas a enfin confirmé sa mort. Mohammed Sinouar était le chef du Hamas pour la bande de Gaza et le frère de Yahya Sinouar, l’ex-chef suprême du mouvement islamiste palestinien dépeint comme le principal architecte de l’attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 en Israël, qui a déclenché la guerre à Gaza.
Yahya Sinouar a été lui-même tué par Israël en octobre 2024 par des tirs de soldats israéliens dans le sud de la bande de Gaza. Mohammed Sinouar a été « éliminé » le 13 mai 2025, « alors qu’il se cachait dans un centre de commandement et de contrôle souterrain », avait indiqué l’armée israélienne.
Des photos de « martyrs »
Sa photo a été montrée à côté de celles de responsables politiques et militaires du Hamas tués par Israël et diffusées samedi soir par le mouvement palestinien. Il s’agit des photos de Yahya Sinouar, Ismaïl Haniyeh, chef politique du Hamas, Mohammed Deif, commandant en chef de la branche armée du mouvement, les Brigades al-Qassam, et de deux membres du conseil militaire, Bassem Issa et Raed Thabet. Ils sont tous présentés comme des « membres martyrs du Conseil militaire ».
Deux sources au sein du Hamas avaient indiqué que Mohammed Sinouar avait pris la tête du conseil militaire des brigades al-Qassam, après l’assassinat de Mohammed Deif. Le 8 juin, l’armée israélienne a dit avoir identifié le corps de Mohammed Sinouar, « localisé dans le tunnel souterrain situé sous l’hôpital européen de Khan Younès ».
Des dizaines de milliers de morts
L’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 47 restent retenues à Gaza dont 25 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.
La campagne de représailles israéliennes a fait au moins 63.025 morts à Gaza, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas. L’ONU a déclaré la semaine dernière qu’un état de famine régnait dans la bande de Gaza, un territoire dévasté par la guerre, après que ses experts ont averti que 500.000 personnes se trouvaient dans une situation « catastrophique ».

