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Gaza : le directeur de l’hôpital Kamal-Adwan toujours introuvable

Alors que la situation sanitaire est catastrophique dans la bande de Gaza en particulier dans le nord de l’enclave, Israël n’a pas l’intention de permettre la réouverture de l’hôpital Kamal-Adwan fermé depuis la semaine dernière et l’on est sans nouvelles de son directeur.

Une semaine après son arrestation, beaucoup d’interrogations subsitent sur le sort du directeur de l’hôpital Kamal Adwan, le docteur Hossam Abou Safiya. Après avoir confirmé son arrestation, un porte-parole de l’armée israélienne a indiqué, jeudi 2 janvier, au quotidien d’opposition Haaretz n’avoir aucune indication sur sa détention.

Ce vendredi, une source militaire livre une version différente. Selon elle, Hossam Abou Safiya a été appréhendé pour son implication présumée dans des activités terroristes et pour avoir occupé un poste au sein de l’organisation terroriste Hamas, sans donner plus de précisions.

Dans le « Guantanamo israélien »

Selon des témoignages recueillis par la chaine de télévision CNN, le pédiatre serait détenu en compagnie d’autres médecins de son établissement dans le camp de Sdei Teiman dans le sud d’Israël, surnommé le « Guantanamo israélien » en raison des traitements infligés aux prisonniers qui y séjournent.

Médecins sans frontière (MSF) et les Médecins pour les droits de l’homme, une ONG israélienne, ont demandé des précisions sur son lieu de détention. Sans obtenir de réponse jusqu’à présent.

Le sort du Dr Abou Safiya inquiète profondément la société des prisonniers palestiniens

La Société des prisonniers palestiniens craint pour la vie de Dr Hussam Abou Safiya, directeur de l’hôpital Kamal Adwan qui pourrait être parmi les milliers de Palestiniens portés disparus à la suite des opérations israéliennes dans la bande de Gaza.

Alors qu’Israël nie avoir arrêté le Dr Hussam Abou Safiya, un médecin spécialiste, la société a averti dans un communiqué que ce dernier pourrait être l’une des nombreuses victimes de disparitions forcées dans la bande de Gaza, et que la situation se détériorait de plus en plus.

En dépit de preuves accablantes, dont des images et des témoignages, attestant de l’arrestation du Dr Hussam Abou Safiya le 27 décembre, les forces d’occupation persistent à nier les faits.

Le communiqué souligne que la responsabilité du sort du Dr Hussam Abou Safiya incombe entièrement à Israël et appelle la communauté internationale, notamment les organisations de défense des droits de l’homme, à intervenir d’urgence pour faire toute la lumière sur cette disparition.

Malgré la diffusion de vidéos montrant le Dr Hussam Abou Safiya conduit dans un véhicule blindé israélien avant son arrestation, Israël nie détenir cet homme et déclare ne pas avoir d’informations sur son sort.

Malgré la demande formelle du PHRI (ONG israélienne défendant les droits de l’homme, en particulier le droit à la santé), l’armée israélienne a nié toute arrestation ou détention du Dr Abou Safiya affirmant ne disposer d’aucune preuve en ce sens.

Malgré une demande officielle d’informations adressée par le ministère de la Santé de Gaza, via le PHRI, Israël a nié toute détention.

Le directeur général du ministère de la santé de Gaza, Mounir Abdullah al-Barsh, a exprimé de graves inquiétudes quant au sort du médecin, craignant qu’il ait été assassiné.

Le gouvernement palestinien de Gaza a, quant à lui, formellement accusé Israël d’avoir arrêté le Dr Hussam Abou Safiya et son personnel, et a exigé la clarification de leur situation.

– Attaque israélienne contre l’hôpital Kamal Advan à Gaza.

Le 27 décembre, en perpétrant un massacre, l’armée israélienne a assiégé l’hôpital Kamal Advan, chassant sans pitié le personnel médical et les blessés, avant de mettre le feu à une partie de l’hôpital.

Des vidéos publiées le jour même ont montré le médecin palestinien, devenu une figure emblématique de la résistance palestinienne à Gaza, marchant seul face aux chars israéliens, vêtu de sa blouse blanche. Ces images ont enflammé les réseaux sociaux et ont été vues par des millions d’internautes.