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Gaza : « La fin est proche »… Les Palestiniens désespérés et affamés dans l’enclave palestinienne

Après des mois de mise en garde, l’ONU a officiellement déclaré vendredi la famine à Gaza, en en attribuant la responsabilité à Israël, qui a aussitôt rejeté cette accusation. Mais cette déclaration onusienne intervient « beaucoup trop tard », déplore Oum Mohammad, 34 ans, près d’une autre soupe populaire à Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza. « Faute de nourriture et d’eau, les enfants […] sont parfois incapables de se lever, pris de vertige », dit-elle.

« Nous n’avons plus de maison, plus de nourriture, plus de revenus […] nous sommes donc obligés de nous tourner vers les cuisines caritatives, mais elles ne suffisent pas à apaiser notre faim », témoigne Youssef Hamad, 58 ans, déplacé de la ville de Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza.

Aucun endroit sûr

Le porte-parole de la Défense civile à Gaza, Mahmoud Bassal, a qualifié la situation dans les quartiers de Sabra et de Zeitoun d’ « absolument catastrophique », évoquant « la destruction totale de blocs résidentiels entiers ».

« Nous sommes piégés ici, nous vivons dans la peur, nous n’avons nulle part où aller. Il n’y a aucun endroit sûr à Gaza. Se déplacer maintenant, c’est courir à la mort », témoigne Ahmad Jundiyeh, 35 ans, déplacé dans la périphérie nord de Zeitoun.

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« Nous entendons sans répit les bombardements […] les avions de combat, les tirs d’artillerie et même les explosions des drones », confie-t-il à l’AFP par téléphone. « Nous sommes terrifiés, avec l’impression que la fin est proche. »

Le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a menacé vendredi de détruire la ville de Gaza si le Hamas refusait de se désarmer, de libérer les otages enlevés le 7-Octobre et de mettre fin à la guerre aux conditions fixées par Israël.