Gaza : Jean-Noël Barrot déclare que le Hamas doit accepter sa « reddition »

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a affirmé jeudi que le Hamas avait « perdu » et devait accepter sa « reddition ». Il a confirmé l’appui de la France à l’initiative de paix américaine pour mettre fin au conflit à Gaza.

En visite en Arabie saoudite, Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, a déclaré jeudi que le Hamas avait « perdu » et devait accepter sa « reddition », alors que l’organisation palestinienne étudie la proposition de paix américaine visant à mettre fin au conflit à Gaza. « Le Hamas porte une responsabilité très lourde dans la catastrophe vécue par les Palestiniens. Il a perdu. Il doit se résoudre à sa propre reddition », a affirmé le ministre lors de la conférence de Munich sur la sécurité, délocalisée cette année à Al-Ula.

Jean-Noël Barrot a confirmé le soutien de la France à cette initiative. « Nous saluons ce plan et voulons travailler à sa mise en œuvre pour mettre fin à la guerre, à la famine et aux souffrances à Gaza », a-t-il déclaré à l’issue d’un entretien avec son homologue saoudien, le prince Fayçal ben Farhane.

Le ministre a mis en avant l’isolement diplomatique croissant du Hamas, mentionnant le vote du 12 septembre dernier à l’Assemblée générale de l’ONU, où une large majorité avait approuvé une résolution franco-saoudienne permettant d’ouvrir la voie à la création d’un futur État palestinien, sans la participation du mouvement islamiste.

Interrogé sur les conséquences d’un possible rejet de l’accord par le Hamas, Jean-Noël Barrot a choisi de ne pas spéculer. Concernant Israël, qui avait réagi vivement après la reconnaissance par Paris d’un État palestinien, il a souligné que la France restait un allié « constant, fiable et exigeant », notamment face au risque nucléaire iranien.

En ce qui concerne Téhéran, il a défendu la nécessité de renouer le dialogue malgré le rétablissement récent des sanctions onusiennes et européennes : « La France fera ses meilleurs efforts pour une solution négociée. »

En marge des discussions diplomatiques, Jean-Noël Barrot et la ministre française de la Culture, Rachida Dati, ont inauguré la villa Hegra, un nouveau centre culturel franco-saoudien à Al-Ula, symbole du rapprochement entre Paris et Riyad.