Etats-Unis : Un chef français meurt après avoir versé 210.000$ d’acompte pour son restaurant, le bailleur garde l’argent
Un rêve new-yorkais qui tourne au cauchemar. Selon le New York Post, un chef cuisinier breton, François-Tanguy Olivon, est décédé brutalement après avoir versé 210.000 dollars d’acompte pour louer un local à Manhattan. L’objectif était d’y ouvrir avec sa femme, Manon, « le restaurant de leurs rêves », Chez Fanfan. Depuis, le propriétaire des lieux refuse de rembourser cet investissement, malgré les demandes répétées de la veuve du cuisinier.
Le couple avait investi toutes ses économies dans ce projet : 166.000 dollars de dépôt de garantie, auxquels s’ajoutaient 47.500 dollars de loyer pour janvier et février. Le tout versé à Robert Moskowitz, propriétaire du local.
Une disparition tragique
Mais quelques semaines avant l’ouverture et alors qu’il est en vacances dans le sud de la France, François-Tanguy appelle son épouse en pleine nuit, le 22 février, dans un état de grande détresse. « Il criait à l’aide, me suppliait de venir immédiatement », a confié Manon Olivon au New York Post. Ce sera la dernière fois qu’elle entendra sa voix.
Un passant aurait aperçu le chef vêtu d’un tee-shirt en lambeaux cette nuit-là. Le corps du chef cuisinier sera retrouvé douze jours plus tard dans l’Adour.
Un appel à l’humanité resté sans réponse
Le 1er mars, Manon Olivon informe officiellement le propriétaire du local de la situation. Dans une lettre, elle explique qu’elle ne s’adresse pas à un loueur, mais à « un homme capable de compassion », lui demandant de restituer une partie de la somme engagée. Et à défaut du total, au moins un mois de loyer.
Mais la réponse est froide et implacable. Dans un courrier daté du 3 mars, l’avocate du propriétaire prévient Manon Olivon que si elle ne signe pas un accord de renonciation au bail, elle pourrait être tenue responsable des 10 années restantes du contrat, soit près de 3 millions de dollars. Sauf que signer veut dire dire au revoir à tout espoir de récupérer son acompte. Un choix impossible pour la veuve, prise à la gorge. Elle finit par céder, contrainte de tourner la page sans récupérer un centime.
« Je vis un cauchemar éveillé »
Manon Olivon raconte avoir tout quitté pour suivre ce projet avec son mari : leur maison, leur voiture, leur restaurant en Bretagne. Aujourd’hui, elle se retrouve sans ressources, sans emploi, sans logement. Une cagnotte GoFundMe a été ouverte, mais a récolté seulement 3.000 euros à ce jour.
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« Je vis un cauchemar éveillé. Et par-dessus tout, je dois supporter l’indifférence d’un propriétaire sans cœur », écrit au New York Post Manon Olivon qui doit désormais élever seule ses deux enfants de quatre et huit ans.
