Etats-Unis : Trump veut couper les fonds américains à l’Alliance du vaccin Gavi, un pilier de la vaccination mondiale

Nouveau revirement américain sur la scène sanitaire mondiale. Le président Donald Trump prévoit de supprimer la contribution des États-Unis à Gavi, l’Alliance du vaccin, selon un document budgétaire confidentiel consulté par le New York Times. Ce soutien financier, équivalent à 13 % du budget de l’organisation, pourrait disparaître dans le cadre d’une série de coupes visant les aides internationales.
Depuis vingt-cinq ans, Gavi joue un rôle central dans l’accès à la vaccination pour les pays les plus pauvres. L’organisation estime avoir contribué à la vaccination de plus d’un milliard d’enfants contre des maladies comme la rougeole, la fièvre jaune ou encore le choléra.
« Des millions de personnes pourraient mourir de faim ou d’infections évitables »
Des spécialistes de la santé mondiale tirent la sonnette d’alarme. « La fin de cette participation menacerait gravement les progrès réalisés », alerte William Moss, épidémiologiste à l’université Johns Hopkins. Il souligne également un risque épidémique accru sur le sol américain, les maladies infectieuses ne connaissant pas de frontières.
Même inquiétude du côté d’Andrew Pollard, expert vaccinal à l’université d’Oxford interrogé par l’AFP : « Des millions de personnes pourraient mourir de faim ou d’infections évitables par la vaccination. »
Des programmes « incompatibles avec l’intérêt national »
Ces coupes s’inscrivent dans une série de retraits opérés par l’administration Trump sur le plan sanitaire, après notamment la sortie des États-Unis de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le document budgétaire mentionne également d’autres coupes dans les programmes de l’USAID, l’agence américaine d’aide au développement. Certaines aides ciblées seraient néanmoins maintenues, comme les programmes de lutte contre le VIH ou la tuberculose, ou l’aide alimentaire dans les pays en guerre ou touchés par des catastrophes.
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Un porte-parole du département d’État a confirmé l’authenticité du document au New York Times, déclarant que les programmes supprimés étaient jugés « incompatibles avec l’intérêt national ou les priorités politiques ».