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Etats-Unis : Trump n’écarte pas l’idée d’une annexion par l’armée du canal de Panama et du Groenland

Donald Trump poursuit ses provocations sur le canal de Panama et le Groenland. Le président élu, qui sera investi le 20 janvier, a répété mardi ses ambitions de les annexer, lors d’une conférence de presse décousue.

Le RDV depuis sa résidence Mar-a-Lago était censé concerner un investissement émirati aux Etats-Unis. Mais Donald Trump a rapidement évacué cette question pour aborder un vaste éventail de sujets pendant plus d’une heure. Comme à l’accoutumée, difficile de faire la part entre annonces réelles et exagérations dans ses déclarations fracassantes.

Un canal construit par les Etats-Unis

Comme on lui demandait s’il pouvait garantir qu’il n’aurait pas recours aux forces armées pour annexer le canal de Panama, artère vitale du transport maritime mondial, et le Groenland, territoire autonome du Danemark, Donald Trump a répondu : « Je ne peux pas vous l’assurer, sur aucun des deux. »

Le président élu a déjà affirmé à plusieurs reprises vouloir reprendre le canal de Panama, construit par les Etats-Unis et inauguré en 1914, si le prix des péages pour les navires américains n’était pas réduit. Il a encore fustigé mardi l’accord passé en 1977 par le président d’alors Jimmy Carter, qui a abouti à un transfert du contrôle du canal au Panama en 1999.

« Ils ne nous traitent pas de manière juste. Ils font payer nos navires davantage que les navires d’autres pays », a lancé Donald Trump. « Ils se moquent de nous parce qu’ils pensent que nous sommes stupides. Mais nous ne sommes plus stupides à présent », a-t-il encore déclaré. Mais la souveraineté du Panama sur ce canal « n’est pas négociable », lui a répondu Javier Martinez-Acha, le ministre des Affaires étrangères de ce pays d’Amérique centrale.

Juste avant Noël, le président élu avait également jugé que le contrôle du Groenland était « une nécessité absolue » pour « la sécurité nationale et la liberté à travers le monde ». Mardi, il a exhorté le Danemark à « renoncer » à ce territoire autonome. Son fils, Donald Trump Jr, était à ce moment-là au Groenland pour une visite privée en tant que « touriste ». « Le Groenland est aux Groenlandais », a insisté la Première ministre danoise Mette Frederiksen à la télévision, à l’arrivée de Donald Trump Jr à l’aéroport de Nuuk.

Un non catégorique de Trudeau

Donald Trump a en outre menacé de faire usage de la « force économique » contre le Canada, cet allié « subventionné » par les Etats-Unis pour sa protection, selon lui. Peu après l’annonce de la démission lundi du Premier ministre Justin Trudeau, Donald Trump avait estimé que le Canada devrait « fusionner » avec les Etats-Unis.

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La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, lui a répondu que le Canada ne reculerait « jamais face aux menaces », tandis que Justin Trudeau a ajouté : « Jamais, au grand jamais, le Canada ne fera partie des Etats-Unis ». Ce qui n’a pas empêché Donald Trump de poster quelques heures plus tard sur son réseau Truth Social une carte des Etats-Unis qui inclut le Canada.