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Etats-Unis : « The Atlantic » publie le plan d’attaque des Houthis divulgué par erreur à son journaliste

The Atlantic n’a pas attendu longtemps avant de réagir aux mensonges du gouvernement américain, qui explique depuis hier que les informations militaires qu’a reçu par inadvertance un de ses rédacteurs en chef n’étaient pas secret-défense. Le magazine a répliqué en diffusant publiquement ces plans d’attaque contre les Houthis, contenant des informations très sensibles.

La publication inclut des transcriptions de messages du ministre américain de la Défense avec les horaires précis des frappes contre le groupe rebelle du Yémen, avant que celles-ci n’aient eu lieu.

Des conséquences « catastrophiques »

The Atlantic explique que ces informations, si elles étaient tombées dans les mains des mauvaises personnes, et notamment des cibles, auraient pu avoir des conséquences « catastrophiques » pour les pilotes de ces attaques « surprises ».

En plus de ces informations opérationnelles, le journaliste a pu rendre compte de la considération des responsables américains pour les civils touchés par les frappes. Lors d’un échange concernant une attaque visant une cible houthie, le conseiller à la sécurité Michael Waltz explique qu’un immeuble entier contenant des civils a été frappé pour une cible : « leur pro des missiles » :

« On a pu l’identifier alors qu’il entrait dans le bâtiment où habite sa copine, explique Waltz, et le bâtiment est maintenant effondré. »

Ce à quoi J.D. Vance, le vice-président américain, a répondu « Excellent », et le directeur de la CIA « Un bon début », avant que Waltz conclue la conversation avec un émoji poing, un émoji du drapeau américain, et un émoji flamme. Le ministère yéménite de la santé, dirigé par les Houthis, a indiqué qu’au moins 53 personnes avaient été tuées dans ces frappes.

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En réponse à ces nouvelles révélations, le gouvernement américain reste campé sur ses positions, la Maison-Blanche accusant The Atlantic d’avoir monté une « supercherie ». J.D. Vance affirme, lui, que le magazine a « survendu » ses révélations.