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Etats-Unis : Qui sont les (rares) grands de ce monde invités à l’investiture de Donald Trump ?

Plus qu’une semaine avant l’investiture de Donald Trump. Un moment historique qui promet de faire parler aussi pour sa « guest list ». En général, les chefs d’État étrangers ne sont pas invités aux cérémonies d’investiture des présidents des États-Unis, qui restent des événements nationaux axés sur le transfert pacifique du pouvoir, seules les délégations diplomatiques, comme les ambassadeurs, y assistent. Mais Donald Trump rompt – encore – avec cette tradition en invitant plusieurs dirigeants étrangers à son investiture.

« Guests » controversées, absences notables… 20 Minutes vous dévoile la liste des invités sur les marches du Capitole américain le 20 janvier prochain.

Qui est invité ?

  • Giorgia Meloni (Italie), « une femme fantastique »

La Première ministre italienne dirige le parti d’extrême droite, Frères d’Italie. Meloni rejoint Trump sur plusieurs fronts : une approche stricte de la gestion de l’immigration et une opposition aux droits LGBTQ+. Trump l’a qualifiée de « femme fantastique » et l’a reçue à Mar-a-Lago la semaine dernière. « Je serais heureuse d’y aller » a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse avant d’ajouter qu’elle devait encore consulter son agenda.

Le 47e président élu Donald Trump a reçu la première ministre italienne Giorgia Meloni le 4 janvier dernier à Mar-a-Lago en Floride.
Le 47e président élu Donald Trump a reçu la première ministre italienne Giorgia Meloni le 4 janvier dernier à Mar-a-Lago en Floride. - AFP PHOTO /PALAZZO CHIGI PRESS OFFICE/FILIPPO ATTILI
  • Viktor Orbán (Hongrie), un de ses plus forts alliés en Europe

Le Premier ministre hongrois, aussi russophile, est l’un des alliés les plus fidèles de Trump en Europe. Depuis son retour au pouvoir en 2010, Orbán est accusé d’avoir érodé la démocratie hongroise en affaiblissant l’indépendance judiciaire et en contrôlant les médias. Trump a loué Orbán pour sa vision nationaliste et son contrôle de l’immigration. Bien que sa présence ne soit pas encore confirmée, Orbán serait « encore en réflexion », selon des sources proches citées par USA Today.

Viktor Orbán (ici aux côtés de Trump en 2019) est un des plus fidèles alliés de Donald Trump en Europe.
Viktor Orbán (ici aux côtés de Trump en 2019) est un des plus fidèles alliés de Donald Trump en Europe.  - Manuel Balce Ceneta
  • Javier Milei (Argentine), son « président préféré »

Élu président de l’Argentine en 2023, Javier Milei est une figure controversée de l’extrême droite latino-américaine. Ancien économiste et animateur de télévision, Milei s’est imposé comme un outsider en politique grâce à son style flamboyant et à ses discours virulents contre la classe politique traditionnelle.

Javier Milei, à un gala donné par Donald Trump à Mar-a-Lago en novembre 2024.
Javier Milei, à un gala donné par Donald Trump à Mar-a-Lago en novembre 2024. - Alex Brandon/AP/SIPA

Milei qualifie ses adversaires politiques de « parasites » et accuse les institutions démocratiques, comme le Congrès argentin, d’être un « nid de rats ». Il considère Donald Trump comme une source d’inspiration. Et en retour, Trump l’a qualifié de son « président préféré ». Milei a confirmé qu’il assisterait à l’investiture de Trump.

  • Nayib Bukele (Salvador) connu pour sa gouvernance autoritaire
Le présidient salvadorien, Nayib Bukele (ici au Costa Rica en novembre dernier) n'a pas encore confirmé sa venue.
Le présidient salvadorien, Nayib Bukele (ici au Costa Rica en novembre dernier) n’a pas encore confirmé sa venue. - Jose Diaz

Le président salvadorien est célèbre pour sa gouvernance autoritaire et ses méthodes controversées. Malgré une interdiction constitutionnelle, Bukele a obtenu un second mandat grâce à des réformes électorales contestées. Son régime est critiqué pour des violations des droits humains, mais il demeure proche de Trump et de ses alliés. Bien qu’invité, Bukele n’a pas encore confirmé sa venue.

  • Jair Bolsonaro (Brésil), le « Trump des Tropiques »

Celui que l’on surnomme le « Trump des Tropiques » en raison de son style populiste, de son scepticisme à l’égard du changement climatique et de ses attaques répétées contre les médias et les institutions démocratiques souhaite se joindre aux festivités. Après sa défaite électorale en 2022 face à Lula (l’actuel président du Brésil), Jair Bolsonaro a été accusé d’avoir orchestré une tentative de coup d’État. Des accusations qui ont notamment conduit à la confiscation de son passeport.

Donald Trump et Jair Bolsonaro, en 2020, à Mar-a-Lago, en Floride. (archives)
Donald Trump et Jair Bolsonaro, en 2020, à Mar-a-Lago, en Floride. (archives) - JIM WATSON

L’ancien président brésilien espère toutefois le récupérer pour assister à l’investiture de Trump, qu’il considère comme un événement d’importance historique. Un déplacement qui pourrait marquer son retour sur la scène internationale.

L’absent… mais invité

Fait rarissime pour un dirigeant communiste et rival géopolitique : Xi Jinping, le président chinois a été invité. Trump a souvent exprimé son admiration pour lui, le qualifiant de « roi » qui gouverne avec une poigne de fer. Malgré ce pas en avant, Xi Jinping a décliné l’invitation, et a préféré envoyer une délégation officielle.

Xi Jinping a décliné l'invitation de Donald Trump.
Xi Jinping a décliné l’invitation de Donald Trump. - Susan Walsh

Ceux qui ne sont pas invités

Même si tous n’ont pas confirmé leur présence, ça en fait du monde. Alors qui n’a pas été invité ? En tête de liste, on trouve la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. En convalescence pour une pneumonie, von der Leyen aurait de toute façon été absente. Elle n’avait pas non plus assisté à l’investiture de Biden y a quatre ans. La Commission européenne a précisé qu’elle cherchait à entrer en contact avec la nouvelle administration américaine, mais sans implication dans cette cérémonie. Trump n’a pas non plus invité les dirigeants traditionnels des pays alliés, tels que le Royaume-Uni, le Canada ou les leaders de l’Union européenne.

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L’investiture de Donald Trump, habituellement un moment d’unité nationale, s’annonce finalement comme une démonstration de sa vision internationale. En invitant des dirigeants controversés et en écartant les partenaires traditionnels, Trump semble vouloir s’affirmer comme le leader d’un mouvement populiste mondial.