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Etats-Unis : Même si c’est interdit, Trump laisse encore planer le doute sur un troisième mandat

Combien de temps Donald Trump va-t-il encore rester au maximum dans le bureau ovale ? Si c’est quatre ans selon la Constitution des Etats-Unis, la réponse ne semble pas si évidente pour l’intéressé.

L’actuel locataire de la Maison-Blanche, qui n’en est pas à sa première allusion à un possible troisième mandat, a déclaré lundi qu’il ne « savait pas » s’il lui était interdit de se présenter à nouveau à la présidentielle.

Trump « pas sûr à 100 % »

« J’ai récolté beaucoup d’argent pour la prochaine campagne et je pars du principe que je ne peux pas l’utiliser moi-même, mais je ne suis pas sûr à 100 %, parce que je ne sais pas », a expliqué le président américain dans un discours en Floride devant les élus républicains de la Chambre des représentants. « Je crois que je ne suis pas autorisé à me représenter. Mike ? Il vaut mieux que je ne vous implique pas dans ce débat », a-t-il dit, s’adressant au patron de la Chambre des représentants, Mike Johnson, présent à ses côtés.

Ce n’est pas la première fois que Donald Trump, qui vient d’entamer son second mandat après avoir déjà été président entre 2017 et 2021, fait ce genre de commentaires, sans que l’on ne sache s’il est sérieux. Selon le New York Times, il avait déjà dit à des élus républicains en novembre : « J’imagine que je ne me présenterai pas à nouveau à moins que vous ne disiez « Il est si bon que nous devons trouver un moyen » ».

Un nouvel amendement très improbable

Il avait aussi eu des propos très remarqués en juillet lors d’un rassemblement de chrétiens conservateurs, auxquels il avait dit : « Vous n’aurez plus besoin de voter » s’il gagnait l’élection. S’exprimant pendant la convention du puissant lobby pro armes, la NRA, en mai, il avait demandé pendant un discours s’il fallait penser à « deux mandats » ou « trois mandats » présidentiels. Mais Donald Trump a aussi laissé entendre que la campagne qui l’a reconduit à la Maison-Blanche serait la dernière.

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Le 22e amendement de la Constitution, ratifié en 1951, prévoit que « personne ne peut être élu plus de deux fois au poste de président. » Un élu trumpiste du Tennessee a déposé une proposition de révision de la Constitution pour passer de « deux fois » à « trois fois », mais cette tentative semble vouée à l’échec. Amender la Constitution américaine suppose de réunir une majorité des deux tiers au Congrès, que les républicains sont loin d’avoir, avant une ratification par au moins 38 Etats américains, très improbable.