Etats-Unis : Le camp MAGA ne veut pas Bad Bunny au Super Bowl
Le choix de Bad Bunny pour assurer le spectacle de la mi-temps du Super Bowl 2026 a déclenché une vague d’indignation dans les rangs des partisans de Donald Trump. Le Super Bowl se tiendra le 8 février prochain à Santa Clara (Californie) et est suivi par des dizaines de millions de téléspectateurs dans le monde.
Le choix de Bad Bunny pour animer le spectacle de la mi-temps du Super Bowl 2026 suscite déjà des controverses. L’annonce faite par la NFL a engendré une forte indignation parmi les partisans de Donald Trump, qui critiquent la sélection de l’artiste portoricain, icône mondiale du reggaeton. « La NFL ne comprend donc rien à rien ? », s’est offusqué sur X Sebastien Gorka, conseiller de Donald Trump, en résonance avec de nombreux comptes associés au mouvement MAGA.
Bad Bunny, de son vrai nom Benito Antonio Martinez Ocasio, est l’un des artistes les plus écoutés à l’échelle mondiale. En tant qu’icône du rap latino et du reggaeton, il est également renommé pour son engagement en faveur des droits LGBT et sa lutte contre la transphobie. Cette posture, associée à des performances scéniques qui brouillent délibérément les codes de genre, alimente les critiques de certains influenceurs conservateurs tels que Benny Johnson ou Jack Posobiec, qui le qualifient de chanteur « démoniaque » et lui reprochent de s’adresser à son public en espagnol.
L’artiste âgé de 31 ans a récemment déclaré qu’il éviterait les États-Unis lors de sa tournée mondiale, redoutant des interventions de la police de l’immigration lors de ses concerts. Toutefois, il vient de remplir les stades de Porto Rico, attirant plus d’un demi-million de spectateurs. Le Super Bowl, prévu le 8 février prochain à Santa Clara, en Californie, est regardé par des dizaines de millions de téléspectateurs à travers le monde.
Depuis 2019, le « halftime show » est produit par Roc Nation, la société fondée par Jay-Z. Cette année encore, les tensions politiques sont omniprésentes dans la préparation de l’événement : la précédente édition, avec Kendrick Lamar, avait déjà été controversée parmi les trumpistes en raison de ses messages subtils sur la condition des Afro-américains. La dimension politique de ce choix est d’autant plus sensible que Bad Bunny a publiquement soutenu Kamala Harris lors de la présidentielle de 2024 face à Donald Trump.

