États-Unis : La Chine répond à Trump avec une enquête sur Google et une hausse des taxes
Chaque pays y va de son arme pour répondre à Donald Trump. Lundi, c’est le Canada de Justin Trudeau qui avait annoncé une hausse des droits de douane de 25 % sur les produits de grande consommation importés des Etats-Unis. Ce mardi, c’est la Chine qui réplique aux décisions délirantes de Donald Trump de taxer les importations sur le sol américain, même si ce dernier a évoqué un report de leur entrée en vigueur.
Alors que le nouveau président républicain a annoncé une hausse de 10 % des taxes douanières concernant les produits chinois, l’empire communiste a répliqué avec ses arguments. D’abord en portant plainte « pour défendre ses droits légitimes » auprès de l’Organisation mondiale du commerce. Mais surtout en augmentant, elle aussi, ses droits de douane de 10 %, notamment sur les machines agricoles, véhicules de sports de grosse cylindrée et camionnettes importés des USA. Dans ce bras de fer engagé avec le président Donald Trump, le gaz et le charbon subiront une hausse de 15 %.
Mais ce n’est pas tout. En plus d’une rehausse sur les taxes douanières, la Chine a décidé d’ouvrir des enquêtes visant plusieurs grosses entreprises américaines, Google en tête. « Google étant soupçonné d’avoir violé la loi anti-monopole de la République populaire de Chine, l’agence étatique pour la régulation du marché a lancé une enquête conformément à la loi », a déclaré l’organisation gouvernementale. La Chine a dans le même temps annoncé l’ajout du groupe de prêt-à-porter américain PVH Corp., qui possède Tommy Hilfiger et Calvin Klein, et le géant de la biotechnologie Illumina à une liste d’entités « peu fiables ».
Un gros coup de pression
Ces décisions interviennent quelques jours après les annonces de Donald Trump au sujet des droits de douane. Souhaitant davantage taxer les importations pour protéger son économie, le milliardaire a décidé d’imposer des hausses délirantes à ses plus fidèles partenaires commerciaux comme le Canada, le Mexique ou la Chine. En réponse, les états visés ont fait de même. Justin Trudeau, Premier ministre canadien, a prévenu que la situation ne serait pas facile à vivre, ni pour les Américains, ni pour les Canadiens, qui verront le prix de certains produits grimper en flèche.
Interrogé sur le bien-fondé de ces hausses, Donald Trump avait affirmé qu’il agissait ainsi pour forcer ces trois pays à agir pour diminuer le trafic de fentanyl, un opioïde responsable d’une grave crise sanitaire aux États-Unis.