Etats-Unis : John Thune, élu du Dakota du Sud, prend la tête des républicains au Sénat
John Thune, sénateur républicain du Dakota du Sud, a été élu mercredi à la tête des républicains au Sénat, succédant à Mitch McConnell, qui occupait ce poste depuis 17 ans. John Thune a battu Rick Scott, pourtant soutenu par Donald Trump, lors d’un vote à bulletins secrets. Se disant « extrêmement honoré », il a déclaré que l’équipe républicaine était « unie derrière le programme du président Trump » et que leur travail commençait « dès aujourd’hui ». Soutenant également Rick Scott, Elon Musk a salué la victoire du sénateur.
En tant que nouveau chef de la majorité républicaine au Sénat, John Thune devra collaborer avec Donald Trump, connu pour exiger une loyauté absolue, tout en dirigeant les républicains dans leur nouvelle configuration majoritaire après les élections de novembre.
La fin de l’ère McConnell
L’élection de John Thune marque surtout la fin du règne de Mitch McConnell, surnommé le « Fossoyeur », un maître stratège connu pour sa capacité à bloquer les initiatives des démocrates et à promouvoir un programme conservateur. A la tête des républicains depuis 2007, Mitch McConnell a joué un rôle clé dans la nomination des juges conservateurs à la Cour suprême, dont les décisions ont bouleversé des droits historiques comme l’avortement.
Ces dernières années, il s’est également distingué comme un fervent défenseur de l’aide américaine à l’Ukraine, malgré les réticences croissantes des républicains isolationnistes influencés par Donald Trump. John Thune, qui a également soutenu ces financements, n’a pas encore indiqué s’il poursuivrait dans cette voie sous la présidence Trump.
Questions sur la santé de McConnell
A 63 ans, John Thune incarne ainsi une transition au sein des républicains, bien qu’il reste ancré dans une ligne traditionnelle. Sa capacité à composer avec les forces trumpistes et à maintenir une cohésion au sein du parti sera notamment scrutée de près.
Agé de 81 ans, Mitch McConnell a récemment fait face à des préoccupations concernant son état de santé, notamment après deux absences prolongées cet été lors de conférences de presse. En mars, une chute lui avait causé une commotion cérébrale et une côte cassée, alimentant les critiques sur le vieillissement de la classe politique américaine.