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Etats-Unis : Gifles, tromperie, abus… La « storyline » glauque de Linda McMahon à la WWE refait surface

Entre l’antivaccin conspirationniste à la Santé, le climatosceptique à l’Energie et le milliardaire mégalomane à l’Efficacité gouvernementale, la septuagénaire en tailleur strict chargée de l’Education pourrait donner un peu de crédit à l’équipe autour de Donald Trump. Mais ce même tailleur, Linda McMahon le traînait déjà dans les années 1990, sur les rings de la WWE de son mari.

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Il n’a en effet pas fallu longtemps aux internautes pour exhumer les vidéos d’une folle époque du catch, au tournant du millénaire, quand Vince McMahon fait basculer le divertissement dans une nouvelle ère en allant toujours plus loin dans l’outrance, quitte à y impliquer la vie privée de sa famille. L’image qui revient le plus est celle de Linda, sur le ring avec son tailleur, les yeux exorbités, s’échangeant une paire de claques avec sa fille Stéphanie.

Devant les yeux de toute l’Amérique

Un instantané d’une « storyline » glauque, commençant par un catcheur qui s’enfuit avec une Stéphanie ivre morte pour abuser d’elle, et se termine avec un règlement de comptes familial, maîtresse incluse, devant les yeux de toute l’Amérique. Comme toujours dans le catch, l’histoire, retracée dans l’épisode 5 de la série Netflix Mr. McMahon : gourou du catch, est fictionnelle. Mais cette histoire en particulier met en scène des comportements particulièrement problématiques.

Le pire pour Linda intervient lorsqu’elle fait son apparition sur une chaise roulante, prétendument droguée par la maîtresse du patron. A ses côtés, Vince dépose sa veste sur les genoux de Linda, avant d’embrasser goulûment une catcheuse jouant le rôle de sa maîtresse, sous les yeux de sa femme et d’un public en rut. Dans la série documentaire Netflix, les catcheurs admettent dans un rire qu’ils « ont peut-être été un peu loin » et que la séquence serait intournable aujourd’hui. Vince McMahon, lui, n’a aucun regret. Et Linda ? On ne sait pas.

Son manque d’expérience dans l’éducation, pas un obstacle

Fiction assumée, le narratif donné à un public jeune n’est pas forcément du meilleur goût pour une ministre de l’Education. Mais vu sa mission, son expérience du catch sera peut-être plus utile à Linda McMahon que son bachelor of Arts, diplôme universitaire de premier degré, et que son autorisation d’enseigner le français, ce qu’elle n’a finalement jamais fait.

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Plus éloignée du monde du catch depuis 2009, elle s’est orientée vers la politique, avec deux défaites humiliantes aux élections sénatoriales du Connecticut en 2010 et 2012 malgré 100 millions de dollars dépensés, de sa fortune personnelle. Elle contribue ensuite à la campagne présidentielle 2016 de Donald Trump, qui la nomme en 2017 à la tête de la Small Business Administration, l’agence en charge des petites entreprises. Récompensée pour sa fidélité, Linda McMahon a désormais une mission : envoyer le ministère de l’Education, que Trump a promis de démanteler, par-dessus la troisième corde.