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Etats-Unis : Face aux menaces de sanctions de l’administration Trump, le cabinet d’avocat du mari de Kamala Harris cède

Sous la menace de sanctions imposées par l’administration Trump, le cabinet d’avocats américain Willkie Farr & Gallagher – qui emploie notamment le mari de Kamala Harris – a accepté un accord à l’amiable afin d’y échapper. Le cabinet figurait sur la liste noire établie par la Maison-Blanche, accusé d’hostilité politique pour avoir employé des membres de la commission d’enquête sur l’assaut du Capitole du 6 janvier 2021.

En échange, la firme s’engage à fournir 100 millions de dollars de services juridiques gratuits pour des causes soutenues par l’administration.

Une « liste noire » juridique

Donald Trump a signé des décrets visant plusieurs cabinets d’avocats associés, selon lui, à des actions « politisées » ou « déloyales » envers son administration. Parmi les mesures : retrait des habilitations de sécurité, exclusion des contrats publics et restrictions d’accès aux bâtiments fédéraux.

Willkie Farr & Gallagher figurait parmi les cabinets visés. Pour éviter les sanctions, le cabinet a accepté un accord prévoyant 100 millions de dollars de services juridiques gratuits pour des causes jugées prioritaires par l’administration, comme le soutien aux anciens combattants, aux forces de l’ordre et aux secours.

Une campagne ciblée contre les adversaires de Trump

D’autres cabinets ont été pris pour cibles, notamment Perkins Coie, WilmerHale et Jenner & Block – tous liés à des enquêtes sur la Russie ou à des campagnes démocrates. Trois d’entre eux ont d’ailleurs déposé des recours en justice contre les décrets. À l’inverse, les cabinets Paul, Weiss et Skadden ont également conclu des accords similaires avec l’administration Trump. Le premier a dû reconnaître des « actes répréhensibles » commis par un ancien associé, tandis que le second a accepté d’offrir 40 millions de dollars de services pro bono à des projets soutenus par la Maison-Blanche.

Notre dossier sur les Etats-Unis

Le 22 mars, Donald Trump a ordonné à ses ministres de la Justice et de la Sécurité intérieure de sanctionner tout avocat ou cabinet engagé dans des recours « futiles ou déraisonnables », notamment en matière d’immigration. Une directive qui inquiète les professionnels du droit, certains y voyant une tentative de dissuader toute contestation judiciaire du pouvoir exécutif