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Etats-Unis : Des policiers accusés d’avoir organisé des « combats de gladiateurs » entre des jeunes en prison

Que s’est-il véritablement passé dans le centre de détention pour jeunes de Downey, en Californie ? Dans un communiqué publié lundi, rapporté par la BBC, le procureur général de l’État a annoncé l’inculpation de 30 policiers pour des faits de mise en danger et maltraitance d’enfants, complot et voies de fait. Selon ses accusations, les suspects auraient supervisé et parfois encouragé des « combats de gladiateurs » entre les adolescents.

Ces inculpations font suite à la diffusion par le Los Angeles Times, en avril 2024, d’une violente bagarre entre deux détenus. On peut notamment y voir un adolescent tomber au sol après avoir reçu des coups de poing et de pied de la part de plusieurs autres personnes.

143 victimes de 12 à 18 ans

Les policiers présents sur les images n’interviennent pas, certains d’entre eux semblant même rire ou serrer la main des assaillants. « En regardant la vidéo, les officiers ressemblent plus à des arbitres ou à des membres du public lors d’un combat professionnel, pas à des adultes chargés de s’occuper et de superviser des jeunes », a déclaré le procureur général.

Au total, 69 bagarres ont été comptabilisées entre juillet et décembre 2024, impliquant 143 victimes de 12 à 18 ans. Au moins deux d’entre elles ont prévu de poursuivre en justice le comté de Los Angeles, qui gère l’établissement, en raison des séquelles psychologiques et des blessures physiques subies, parmi lesquelles un traumatisme crânien.

« Tolérance zéro »

De son côté, le département de probation du comté de Los Angeles a indiqué dans un communiqué rapporté par Eyewitness News qu’il « soutenait et applaudissait pleinement » les inculpations du procureur général et que tous les policiers soupçonnés étaient actuellement en congés sans solde.

« Dans le même temps, nous avons mené nos propres enquêtes internes… La responsabilisation est la pierre angulaire de notre mission, et nous appliquons une tolérance zéro à l’égard de l’inconduite des agents de la paix, en particulier de ceux qui s’occupent des jeunes dans notre système », écrivent les responsables.