Etats-Unis : Citigroup frôle le chaos en créditant un compte par erreur de 81.000 milliards de dollars
Un simple clic aurait pu bouleverser le monde financier. En avril dernier, Citigroup (Citibank) a accidentellement crédité le compte d’un client d’un montant astronomique de 81.000 milliards de dollars au lieu des 280 dollars prévus, rapporte la presse américaine dont le New York Times. Un chiffre vertigineux, dépassant largement la valeur boursière de la banque, estimée à environ 150 milliards de dollars, et surpassant même le PIB combiné de tous les pays du monde !
Le dysfonctionnement, d’abord passé inaperçu auprès de deux employés, a été détecté 90 minutes après l’opération, selon le Financial Times. Heureusement, aucun fonds n’a quitté la banque. Citigroup a immédiatement signalé l’incident à la Réserve fédérale et au Bureau du contrôleur de la monnaie, qualifiant l’erreur de « quasi-incident ».
Citigroup tente de minimiser l’affaire
Dans un communiqué, la banque a tenu à minimiser l’incident d’avril dernier, insistant sur la rapidité de sa réaction : « Malgré le fait qu’un paiement d’une telle ampleur ne pouvait en réalité pas être exécuté, nos contrôles de détection ont rapidement identifié l’erreur de saisie entre deux comptes du grand livre de Citi, et nous avons annulé l’entrée. »
Cette nouvelle bévue vient allonger une liste déjà bien fournie d’erreurs majeures commises par Citigroup ces dernières années, mettant en lumière de graves lacunes dans sa gestion des risques et ses systèmes de contrôle interne.
Une série d’erreurs qui ternit la réputation de Citibank
En 2022, un employé avait accidentellement ajouté un zéro à une transaction, déclenchant un vent de panique sur les marchés européens. L’erreur avait entraîné un krach temporaire, effaçant momentanément 300 milliards d’euros (environ 322 milliards de dollars) des places boursières européennes. L’incident avait coûté cher à la banque, qui s’était vue infliger une amende de 62 millions de livres sterling (environ 78 millions de dollars) par les régulateurs britanniques.
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En réponse à ces défaillances, les régulateurs américains avaient imposé une sanction sévère : une amende de 400 millions de dollars en 2020 pour des déficiences dans la gestion des risques et les contrôles internes. Mais ces mesures n’ont pas suffi à redresser la situation. En 2023, Citigroup a été de nouveau sanctionnée par une amende de 136 millions de dollars pour des progrès jugés insuffisants.
