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Etats-Unis : Assata Shakur, militante noire, serait morte à Cuba ?

Assata Shakur, de son vrai nom Joanne Deborah Byron, est décédée ce vendredi à La Havane, à Cuba, à l’âge de 78 ans. Elle avait été condamnée à la perpétuité aux États-Unis pour l’assassinat d’un policier lors d’une fusillade le 2 mai 1973 et avait été ajoutée en 2013 à la liste des terroristes les plus recherchés par la police fédérale américaine.


Assata Shakur, révolutionnaire afro-américaine recherchée par le FBI, est décédée ce vendredi, selon les autorités cubaines. De son vrai nom Joanne Deborah Byron, la militante vivait en exil à Cuba depuis plus de quarante ans.

Le ministère cubain des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué publié sur son site Internet : « Le 25 septembre 2025, la citoyenne américaine Joanne Deborah Byron, alias « Assata Shakur », est décédée à La Havane, à Cuba, des suites de problèmes de santé et de son âge avancé. »

Condamnée à la perpétuité aux États-Unis

Joanne Deborah Byron, également connue sous le nom de Joanne Chesimard et accusée d’avoir tué un policier aux États-Unis, était âgée de 78 ans. Marraine du rappeur Tupac Shakur, abattu en 1996 à Las Vegas, elle avait fait partie de l’Armée de libération des Noirs, une organisation extrémiste de gauche engagée dans la lutte armée pour les droits des Noirs dans les années 1970.

Assata Shakur était accusée d’avoir tué un policier dans le New Jersey lors d’une fusillade le 2 mai 1973, en compagnie de deux complices. Après avoir fui, elle avait été arrêtée et accusée d’assassinat en 1977. Condamnée à la perpétuité, elle avait réussi à s’évader de prison deux ans plus tard.

En 2013, le FBI l’avait ajoutée à sa liste des terroristes les plus recherchés, devenant ainsi la première femme à figurer sur cette liste. Elle avait été repérée à Cuba en 1984 par le FBI, qui avait promis en mai dernier une récompense d’un million de dollars pour quiconque fournirait des informations sur sa localisation.

Le secrétaire d’État américain Marco Rubio avait alors accusé sur X le « régime cubain » de continuer à « offrir refuge à des terroristes et à des criminels, y compris des fugitifs américains ». Il avait également déclaré : « Nous avons le devoir envers les victimes et le peuple américain de maintenir notre engagement indéfectible à demander des comptes au régime cubain », accompagné d’une photo d’Assata Shakur et d’une autre du policier tué.