Etats-Unis : Après avoir traité les Trumpistes de « fascistes », la rédac chef de « Scientific American » démissionne

Laura Helmuth, rédactrice en chef du plus ancien magazine américain, Scientific American, a annoncé sa démission après une polémique suscitée par des déclarations incendiaires sur les électeurs de Donald Trump, relève CNN ce vendredi. Ces propos, postés sur Bluesky et depuis supprimés, qualifiaient les électeurs de Donald Trump de « groupe le plus méchant, le plus stupide, et le plus bigot », ajoutant qu’ils étaient « des fascistes ».

Ces déclarations ont été faites après la réélection de Donald Trump et ont rapidement suscité une vive réaction, notamment sur X, où Laura Helmuth a été largement critiquée. Plus tard, dans un message sur Bluesky, Laura Helmuth a indiqué avoir « décidé de quitter Scientific American après quatre ans et demi passionnants en tant que rédactrice en chef », sans mentionner directement les commentaires qui ont provoqué cette controverse.

Excuses publiques… mais il est déjà trop tard

Face au tollé, Laura Helmuth s’était excusée publiquement, qualifiant ses propos d’ « offensants et inappropriés ». Elle a précisé qu’ils ne « reflétaient pas la position » du magazine. « Je respecte et apprécie les personnes de tout le spectre politique. Ces publications, que j’ai supprimées, ne reflètent pas mes croyances ; elles étaient une expression erronée de choc et de confusion face aux résultats des élections », a-t-elle écrit.

Kimberly Lau, présidente de Scientific American, a confirmé dans un communiqué que la décision de Helmuth de quitter son poste était personnelle. « Nous remercions Laura Helmuth pour ses quatre années à la tête de Scientific American, durant lesquelles le magazine a remporté des prix majeurs en communication scientifique et a vu l’établissement d’une salle de rédaction numérique repensée. Nous lui souhaitons le meilleur pour l’avenir », a-t-elle indiqué.

Fondé il y a 179 ans (en 1875), Scientific American est le plus ancien magazine publié en continu aux Etats-Unis. Il a déjà pris des positions politiques, notamment en soutenant Kamala Harris lors des élections de 2020 et en déclarant que Trump « met en danger la santé et la sécurité publiques et rejette les preuves, préférant des fantasmes complotistes absurdes ».