Etats-Unis : 23andMe, l’entreprise pionnière des tests ADN à domicile cherche un repreneur

Le pionnier des tests génétiques à domicile n’a pas résisté aux difficultés financières. La société américaine 23andMe a annoncé dimanche s’être placée sous la protection du chapitre XI de la loi sur les faillites aux États-Unis, dans le but de faciliter une vente encadrée par la justice.
Dans un communiqué, l’entreprise précise que sa directrice générale Anne Wojcicki démissionne avec effet immédiat, tout en conservant un siège au conseil d’administration. « Après une évaluation approfondie des alternatives stratégiques, nous avons déterminé qu’un processus de vente supervisé par un tribunal était la meilleure voie pour maximiser la valeur de l’entreprise », a expliqué Mark Jensen, président du conseil.
Une dégringolade progressive
Lancée en 2006 et rendue célèbre pour ses kits ADN grand public, 23andMe avait fait une entrée remarquée en Bourse en 2021, atteignant brièvement une valorisation de 6 milliards de dollars. Sa fondatrice, Anne Wojcicki – également connue pour être l’ex-épouse de Sergey Brin, cofondateur de Google – était alors devenue milliardaire grâce à sa participation de 49 %.
Mais la société n’a jamais dégagé de bénéfices. Malgré des offres d’abonnement et des services de bien-être personnalisés, le modèle économique n’a pas su fidéliser les clients au-delà de l’achat initial.
Démissions en série et licenciements
La crise s’est accélérée à l’automne 2024, avec la démission collective des sept administrateurs, frustrés par la direction stratégique de la direction générale de l’entreprise. En parallèle, près de 40 % des effectifs ont été supprimés, soit environ 200 salariés, et tous les projets de développement thérapeutique ont été abandonnés.
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Le dépôt de bilan reflète une tentative de sauver ce qui peut l’être, pendant que l’entreprise cherche un repreneur.