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Équateur : Le président Daniel Noboa ne subit pas d’attaque contre son cortège.

Le président Daniel Noboa est sorti indemne d’une attaque visant son SUV blindé dans le sud de l’Équateur, où un groupe de manifestants a jeté des pierres et des bâtons sur le cortège présidentiel. Depuis le 22 septembre, le gouvernement Noboa fait face à des manifestations entraînant un bilan d’un manifestant indigène tué, de 16 soldats retenus en otage, d’environ 150 blessés et d’une centaine d’arrestations.


Les tensions intenses en Équateur ont conduit à des actes de violence ciblant le président Daniel Noboa. Ce dernier a échappé mardi à une attaque visant le SUV blindé dans lequel il se trouvait, dans le sud du pays, alors que des manifestations indigènes étaient en cours.

« 500 personnes sont apparues et ont commencé à jeter des pierres (sur le cortège présidentiel) et, clairement, il y a aussi des traces de balles sur la voiture du président », a déclaré à la presse Inés Manzano, ministre de l’Environnement et de l’Énergie.

Sur le réseau X, la présidence a qualifié ce qu’il s’est passé d’« attaque » et a diffusé des vidéos internes du cortège présidentiel montrant des projectiles frappant les vitres, tandis qu’une personne à l’intérieur criait « baissez la tête ». Des images extérieures révèlent des manifestants, certains vêtus de tenues traditionnelles, lançant des pierres et des bâtons sur le cortège.

L’incident a eu lieu alors que le cortège se dirigeait vers la localité andine de Cañar. Le président conservateur a ensuite assisté à un événement public à Cuenca, où il a condamné « ces agressions (qui) ne sont pas acceptables dans le nouvel Équateur ». Il a affirmé : « La loi s’applique à tous […] Nous ne permettrons pas qu’une poignée de vandales nous empêchent de travailler pour vous ».

Inés Manzano a fait savoir que le gouvernement avait porté plainte pour « tentative de meurtre » et que cinq individus avaient été arrêtés. Ces derniers feront l’objet d’une enquête pour terrorisme, pouvant entraîner jusqu’à trente ans de prison.

Depuis le 22 septembre, le gouvernement Noboa est confronté à des manifestations et des blocages de routes dans plusieurs provinces, initiés par la principale organisation des peuples autochtones du pays (Conaie), en réponse à l’augmentation du prix du diesel, passé de 1,80 à 2,80 dollars le gallon (3,8 litres) suite à la suppression de la subvention. Cette mobilisation a entraîné la mort d’un manifestant indigène par balles, la prise d’otage de 16 soldats, qui ont été ensuite libérés, environ 150 blessés parmi les civils, militaires et policiers, ainsi qu’une centaine d’arrestations.

De plus, en raison de sa position entre la Colombie et le Pérou – les plus grands producteurs mondiaux de cocaïne – et de ses ports stratégiques sur le Pacifique, l’Équateur est devenu ces dernières années le théâtre de violents affrontements liés au narcotrafic.