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En Israël, le « beignet des otages » n’est pas au goût de tous

Créé par un pâtissier de Tel-Aviv, un beignet surmonté d’un ruban jaune, symbole en Israël de la solidarité avec les otages du 7-Octobre, est au coeur d’une polémique. La tradition des beignets de Hanouka, fête juive célébrée cette année du 25 décembre au 2 janvier, permet chaque année aux pâtissiers israéliens de faire assaut d’inventivité. Cette année, la « boulangerie 96 » de Tel-Aviv est allée un peu plus loin, en proposant le « soufganiyat hatoufim », en français « beignet des otages »

L’initiative a notamment choqué Noam Dan, une proche d’Ofer Kalderon, un otage franco-israélien. Dans une tribune publiée par The Marker, supplément économique du quotidien Haaretz, elle y voit un signe de « la banalisation de la plus grande catastrophe de l’histoire de l’Etat d’Israël ».

« Les otages aimeraient pouvoir manger des beignets »

Le ruban jaune, accroché sur les habits ou porté en collier, se retrouve partout en Israël. Mais cette fois, sa présence sur un symbole de bonheur gustatif reste en travers de la gorge. « Horrible », « de mauvais goût », « les otages aimeraient pouvoir manger des beignets dans les tunnels » de Gaza, « une étoile jaune pourrait aller avec le beignet ? » : sur Internet, les commentaires fusent sous un message de la pâtisserie peinant à convaincre avec son argument que « même durant la fête, les clients n’oublient pas les otages ».

Sur les 251 personnes enlevées en territoire israélien lors de l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, 97 sont toujours captives à Gaza, dont 35 ont été déclarées mortes par l’armée.