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Election de Léon XIV : « Ce qui est bien avec lui, c’est qu’il tweete lui-même », se réjouissent des fidèles américains

De notre envoyée spéciale à Rome,

C’est une première dans l’histoire des papes. Un Américain succède au pape François et devient le chef de l’Eglise catholique de Rome et du monde. Léon XIV fait la fierté de ses compatriotes américains qui mettent beaucoup d’espoir dans son pontificat.

C’est notamment le cas d’Alexia Kelley et Tim Connors croisés. Ces deux amis, respectivement originaires de Washington D.C. et Nashville, sont venus dans la capitale italienne spécialement pour le conclave. Ils se réjouissent de l’élection de leur nouveau pape, confiants qu’il parviendra à relever les défis qui l’attendent.

Que pensez-vous du fait que le nouveau pape soit américain ?

Alexia Kelley : C’est vraiment très excitant, nous ne nous attendions pas à avoir un pape américain qui est, de plus, un vrai leader mondial. Il a passé beaucoup de temps en Amérique du Sud, pendant plus de vingt ans, et il était le chef de l’ordre de Saint-Augustin, ce qui l’a amené à voyager dans le monde entier. C’est donc un Américain, mais surtout un pape international.

Tim Connors : Je suis extatique, je ne pourrais pas être plus heureux et aussi un peu sous le choc. Je n’aurais jamais imaginé avoir un pape américain. Il est si pertinent pour tous les catholiques dans le monde.

Qu’attendez-vous de lui ?

Alexia Kelley : Je pense que l’Esprit Saint le guidera. Le choix de son nom, Léon XIV, est plutôt réjouissant. Léon XIII a écrit la première encyclique Rerum novarum qui introduit les questions sociale et ouvrière dans la doctrine de l’Eglise catholique moderne. Prendre le nom de Léon XIV fait donc écho à ces écrits et cet engagement en faveur du bien commun, des travailleurs et d’une économie qui profite à tout le monde. Cela indique son engagement à l’égard de l’Église pour tous, en particulier les pauvres et les travailleurs.

Tim Connors : Ce qui est bien avec lui, c’est qu’il tweete lui-même, il est donc sur les réseaux sociaux et il n’a pas eu peur d’interpeller les dirigeants du monde avec la voix de l’Eglise et le puissant message de Jésus. Il n’a pas hésité à s’adresser nos dirigeants américains récemment lorsqu’ils ont dit des choses qui n’étaient pas appropriées. Je pense aussi qu’il va continuer le travail du pape François dans sa transformation de l’Eglise américaine. Je vis dans le diocèse de Nashville et l’effet du pape François est réel. Je pense que Léon XIV va continuer dans cette voie.

Pensez-vous que sa nationalité américaine lui permettra de parler plus facilement avec les chefs d’Etat et notamment Donald Trump ?

Alexia Kelley : Le pape s’adresse à tous les dirigeants du monde lorsqu’ils viennent le voir ou par l’intermédiaire des services diplomatiques du Vatican. Ils entretiennent des relations formelles avec tous les pays et je suis sûr qu’il continuera ce travail de diplomatie pour la paix et le bien commun.

Tim Connors : Il peut évidemment avoir une influence sur les dirigeants du monde, Jésus le fait tous les jours, donc avec lui comme voix principale pour ce message, il peut avoir un grand impact. En plus d’être très intelligent, il a une approche pastorale. Je pense qu’il est vraiment capable de faire bouger les lignes.

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Quelle devrait être sa première action en tant que chef de l’Eglise catholique ?

Alexia Kelley : Il y a tellement de guerres en ce moment et tellement de violence, j’espère qu’il sera un leader pour la paix, mais il a aussi des priorités importantes à l’intérieur de l’Eglise et au service de l’Eglise.

Tim Connors : Il doit commencer par se remplacer en tant que responsable du dicastère pour les évêques. Les évêques sont essentiels parce qu’ils aident nos responsables de paroisse, et nos responsables de paroisse font l’unité de l’Eglise. Le pape Léon est diplômé en mathématiques, donc je pense qu’il va aussi mettre l’accent sur l’intelligence artificielle à une époque où elle va être un élément massivement perturbateur. Le Vatican a récemment écrit un ouvrage très intéressant intitulé Antiqua Nova sur l’IA et je pense qu’il va contribuer à poursuivre cette réflexion afin que nous utilisions l’IA pour le bien et non pour le mal.