Droits de douane aux Etats-Unis : Nouvelle panique sur les Bourses alors que Trump refuse de faire un geste

La panique se poursuit sur les marchés. En Asie-Pacifique, les Bourses dévissent ce lundi face au refus de Donald Trump de revoir sa copie sur les droits de douane qu’il a imposés au reste du monde.
Chutes de 7 % à Tokyo et Singapour, de 6 % à Sydney, de près de 10 % à Taïwan, plus de 9 % à Hong Kong, 4,5 % à Shanghai et 5 % à Séoul : les premières Bourses à ouvrir après l’entrée en vigueur samedi des droits de douane punitifs américains ont été prises de panique, au moment où plusieurs pays cherchent, chacun de leur côté, à convaincre le président américain de les épargner.
Trump accuse ses partenaires de « piller » les Etats-Unis
Donald Trump reproche aux partenaires économiques des Etats-Unis de les « piller ». En conséquence, il a décidé d’imposer un taux universel de 10 % de taxe douanière sur tous les produits importés aux Etats-Unis. Il va être relevé, dès mercredi, pour plusieurs dizaines de partenaires commerciaux majeurs, notamment l’Union européenne (20 %) et la Chine (34 %).
« Nous avons des déficits commerciaux massifs avec la Chine, l’Union européenne et beaucoup d’autres », a écrit dimanche le locataire de la Maison-Blanche sur son réseau Truth Social. « La seule manière de régler ce problème, ce sont les droits de douane, qui vont rapporter des dizaines de milliards de dollars aux Etats-Unis », a-t-il ajouté. « C’est magnifique. »
« Plus de 50 pays ont approché le gouvernement au sujet d’une réduction de leurs barrières douanières, de leurs droits de douane et l’arrêt de leur manipulation de changes », a pour sa part déclaré le ministre des Finances Scott Bessent sur la chaîne NBC. « Nous allons voir si ce qu’ils ont à proposer est crédible », a-t-il expliqué, « parce qu’après, 20, 30, 40, 50 ans de mauvais comportements, on ne peut pas repartir de zéro ».
L’UE prépare sa réponse
La Chine a immédiatement répliqué aux nouvelles taxes américaines et annoncé vendredi ses propres droits de douane, alimentant les risques d’escalade destructrice pour l’économie mondiale. Les dirigeants européens ont eux multiplié les contacts au cours du week-end avant une réunion ce lundi à Luxembourg des ministres du Commerce extérieur de l’UE pour préparer « la réponse européenne aux Etats-Unis ». « Le monde tel qu’on le connaissait a disparu », a résumé le Premier ministre britannique Keir Starmer au sujet de cette remise en cause de l’ordre mondial du commerce.
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Interrogé sur la réaction violente des Bourses, Donald Trump a, lui, fait valoir dimanche, à bord de l’avion présidentiel Air Force One, qu’il « (fallait) parfois prendre un traitement pour se soigner ». A voir comment les investisseurs réagiront. Mais la semaine s’annonce déjà dans le rouge. Dimanche soir, les contrats à terme, produits financiers utilisés pour prédire l’orientation des marchés, laissaient présager d’une nouvelle chute de Wall Street ce lundi, après deux premiers plongeons jeudi et vendredi.