Dragonfly : La Nasa choisit la Falcon Heavy de SpaceX pour sa mission vers Saturne
Une fusée véritablement… titanesque. Prévue depuis de nombreuses années dans le cadre du programme New Frontiers, la mission Dragonfly de la Nasa prévoit de poursuivre plus en profondeur l’étude de Titan, le plus gros satellite naturel de Saturne.
Alors que son décollage est prévu pour 2028, il manquait encore à la mission un moyen de transport. C’est désormais chose faite selon Numerama : l’agence spatiale américaine a annoncé ce lundi qu’elle aurait recours pour cette mission à la Falcon Heavy, qui n’est autre que la plus grosse fusée opérationnelle de l’entreprise SpaceX.
Une Falcon 9 améliorée
Dans le détail, il s’agit de la fusée Falcon 9 à laquelle ont été ajoutés deux boosters supplémentaires, qui eux-mêmes sont les deux premiers étages de deux autres fusées Falcon 9.
Cela permettra à la Nasa de disposer d’une poussée beaucoup plus importante, laquelle sera nécessaire pour atteindre les confins du système jupitérien avec le matériel embarqué.
La piste du Starship écartée
Ce choix est longtemps resté en suspens. Une autre éventualité était en effet envisagée : celle de passer par le Starship, le nouveau lanceur de SpaceX en cours de développement.
Si ce dernier doit être prêt fin 2026 pour le lancement de la mission Artémis III, l’agence spatiale a toutefois préféré écarter son usage pour la mission Dragonfly dans la crainte d’un retard de développement.
Un départ en juillet 2028
Selon nos confrères, la Falcon Heavy devrait décoller du centre spatial Kennedy, en Floride (États-Unis), entre le 5 et le 25 juillet 2028. Son voyage devrait ensuite durer plus de six ans, avec une arrivée sur Titan prévue en décembre 2034.
L’objectif ? Déployer à la surface de Titan un gros drone équipé de huit rotors afin de faciliter l’exploration de ce satellite qui pourrait potentiellement abriter la vie ou en rassembler les conditions sous son épaisse atmosphère azotée. « Dragonfly contribuera à faire progresser l’astrobiologie et notre recherche des éléments constitutifs de la vie », a conclu la Nasa dans son communiqué.