International

Donald Trump au Royaume-Uni : Charles III loue l’engagement pour la paix

Donald Trump a entamé ce mercredi sa seconde visite d’État au Royaume-Uni, une première pour un président américain. À Londres, environ 5.000 manifestants ont défilé pour dénoncer la venue du dirigeant républicain, brandissant des pancartes « Pas de tapis rouge pour la haine » et « Trump n’est pas le bienvenu ».


Donald Trump a commencé ce mercredi sa seconde visite d’État au Royaume-Uni, une première pour un président américain. Au château de Windsor, il a été chaleureusement accueilli par le roi Charles III, la reine Camilla et le reste de la famille royale, qui ont veillé à éloigner leur invité des manifestations hostiles à sa politique.

Après avoir visité la chapelle du château, une parade militaire et fait une promenade en carrosse doré, Donald Trump et les Windsor se sont finalement retrouvés autour d’un banquet royal, en compagnie de 160 autres invités soigneusement sélectionnés.

Dans son discours, Donald Trump a salué la relation spéciale entre les États-Unis et le Royaume-Uni. Touché, il a qualifié cette réception de « un des plus grands honneurs » de sa vie, notant qu’il est le seul président américain à avoir effectué deux visites d’État dans le pays. Il a également rendu hommage à la famille royale, louant « la force morale » du roi Charles, parlant du prince William comme « un fils remarquable » et complimentant la princesse Kate, « si radieuse » et « si belle ».

Le roi Charles a, de son côté, félicité le président américain pour son « engagement personnel » à tenter de résoudre « certains des conflits les plus insolubles au monde » et a rappelé le soutien commun de leurs pays à l’Ukraine. « Nos pays travaillent ensemble pour soutenir les efforts diplomatiques cruciaux […] afin de garantir la paix », a-t-il ajouté lors de son discours.

Charles et Camilla ont offert au président républicain le drapeau britannique qui flottait au-dessus du palais de Buckingham le jour de son investiture, le 20 janvier. En retour, les Trump ont offert à Charles III une réplique d’une épée du président Eisenhower.

Le protocole royal étant rigoureux, chaque détail a été soigneusement pensé. Par exemple, le cognac servi après le dîner datait de 1912, année de naissance de la mère écossaise de Donald Trump, et un cocktail « Transatlantic Whisky Sour » a été créé pour l’occasion.

Parmi les invités figuraient également l’ancien golfeur professionnel anglais Nick Faldo, vainqueur de six tournois du Grand Chelem, et la golfeuse anglaise Charley Hull, en honneur d’un président grand amateur de ce sport. Le secteur technologique était bien représenté avec la présence de Tim Cook, directeur général d’Apple, Sam Altman d’OpenAI, Jensen Huang de Nvidia et Steve Schwarzman de Blackstone. Tiffany, la fille de Donald Trump, était la seule de ses cinq enfants à faire le déplacement.

Pendant ce temps, à Londres, environ 5.000 manifestants se sont réunis pour s’opposer à la venue du dirigeant républicain, brandissant des pancartes « Pas de tapis rouge pour la haine » et « Trump n’est pas le bienvenu ».

Jeudi, la visite se poursuivra sur un plan plus politique à Chequers, résidence de campagne du Premier ministre Keir Starmer. Les discussions devraient aborder la coopération économique et sécuritaire, mais pourraient être occultées par des questions délicates concernant l’affaire Jeffrey Epstein.