Des Russes fuient à tout prix la mobilisation partielle: où peuvent-ils aller?

Depuis l’annonce de Vladimir Poutine concernant une mobilisation partielle des Russes, mercredi matin, la panique s’est installée en Russie.

De nombreuses manifestations contre cette mobilisation, qui concerne près de 300 000 hommes, ont lieu. On peut y entendre des Russes crier « non à la guerre »ou encore y voir une mère qui ne veut pas laisser partir son fils, comme le montrent ces images de LCI.

On a aussi pu constater dans la journée de mercredi la hausse très rapide des ventes de billets d’avion pour échapper à la Russie.

Anna Colin Lebedev, chercheuse spécialisée en sociétés post-soviétiques, explique dans un tweet un échange téléphonique dont elle a été témoin à Paris : « maman, trouvez quelque chose, cassez-lui une jambe ou un bras, ça lui donnera trois mois de délai. Louez-lui un petit appartement pour qu’il s’y planque. Et moi, je trouverai ensuite un moyen… ».

Andreï Vaitovich, journaliste franco-bélarusse, montre quant à lui les résultats déplorables des recherches internet en Russie, prouvant une hausse très nette de recherche pour « comment se casser le bras ».

Le moyen le plus simple pour les réservistes en bonne santé pour échapper à leur mobilisation reste la fuite en avion. Mais quels pays restent encore accessibles aux Russes ? Comme l’expliquent nos confrères de la RTBF, le site d’opposition Meduza a fait une liste contenant les destinations les plus facilement accessibles.

Pays sans visa et pays frontaliers

Les Russes peuvent rejoindre le Kazakhstan, la Biélorussie, l’Arménie et le Kirghizistan sans passeport. Ensuite, 36 autres pays peuvent les accueillir sans visa mais avec passeport.

Pas de refuge en Europe, pour le moment ?

La discussion avait déjà eu lieu au cours de l’été : l’Europe ne voulait plus de touristes russes sur son territoire. C’est pourquoi l’octroi de visas européens pour les Russes avait été suspendu au début du mois de septembre. Seule la Finlande laisse encore rentrer les Russes, bien qu’ayant déjà diminué considérablement le nombre de visas qu’elle accordait aux citoyens russes.

La Pologne, l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie ont quant à eux fermé complètement leurs frontières aux Russes, hormis quelques exceptions, comme les cas humanitaires, les dissidents, les regroupements familiaux ainsi que les personnes possédant un permis de résidence dans l’UE.

L’Allemagne a cependant exprimé jeudiêtre prête à recevoir les Russes.« Celui qui s’oppose courageusement à Poutine et se met en grand danger peut demander l’asile politique en Allemagne », a déclaré Nancy Faeser, la ministre allemande de l’Intérieur. Le ministre fédéral allemand de la justice, Marco Buschmann, s’est aussi montré prêt à accueillir les Russes: « Apparemment, de nombreux Russes quittent leur patrie. Quiconque déteste la voie de Poutine et aime la démocratie libérale est chaleureusement accueilli en Allemagne. »