Des Nord-Coréens ne falsifient pas de CV pour infiltrer des sociétés occidentales.
La Corée du Nord infiltre des sociétés occidentales de la tech avec des espions qui ont pour mission de générer des revenus et voler des informations. Selon divers rapports de sociétés de cybersécurité, ces espions rapporteraient jusqu’à 600 millions de dollars à leur régime, finançant en partie le programme nucléaire.
Leurs CV sont attrayants et leurs compétences sont en forte demande. Cependant, derrière des profils séduisants de développeurs ou d’ingénieurs freelances aux nationalités falsifiées, la Corée du Nord dissimule et infiltre des espions dans des entreprises technologiques occidentales, ayant pour objectif de générer des revenus et de voler des informations, notamment pour financer son programme nucléaire.
Ils seraient ainsi au moins dix mille travailleurs présents dans de nombreuses entreprises à travers l’Occident, selon différents rapports de sociétés de cybersécurité consultés par *Le Figaro*. Ces informaticiens, avec des identités et des diplômes falsifiés, postulent sur des plateformes telles qu’Upwork ou Freelancer, généralement depuis la Chine ou la Russie.
Jusqu’à 600 millions de dollars par an
Ces espions nord-coréens se livreraient à des vols d’argent, d’informations et de cryptomonnaies, rapportant jusqu’à 600 millions de dollars à leur regime, ce qui contribue en partie au financement de son programme nucléaire.
Les rapports des sociétés de cybersécurité mentionnent notamment deux agents, opérant sous les noms de « Naoki Murano » et « Jenson Collins », qui ont réussi à s’infiltrer dans la société de cryptomonnaies DeltaPrime et à détourner 6 millions de dollars. D’autres auraient également participé à la production de séries animées pour Amazon et HBO.

