Député assassiné en Ukraine : Le suspect passe aux aveux, mais nie tout lien avec la Russie

L’Ukrainien soupçonné d’avoir assassiné, samedi, l’ex-président du Parlement Andriï Paroubiy a reconnu ce meurtre. Il a en revanche nié tout lien avec la Russie. « Oui, j’admets que je l’ai tué », a déclaré dans la salle de tribunal cet homme identifié par les médias comme étant Mykhaïlo Stselnikov.
Il a démenti les allégations selon lesquelles il avait agi en collaboration avec Moscou. Il a assuré qu’il avait ainsi assouvi une « vengeance personnelle contre les autorités ukrainiennes » après la mort de son fils, porté disparu sur le front en 2023. « Tout ce que je veux, c’est que le verdict soit rendu le plus rapidement possible » pour demander de faire partie d’un échange de prisonniers de guerre avec la Russie et « aller chercher le corps de mon fils », a-t-il déclaré.
Une victime pro-européenne
Cet homme, âgé de 52 ans, dit avoir pris pour cible le député parce qu’il vivait dans la même ville que lui, Lviv (ouest). Déguisé en livreur selon la police, il a tiré huit fois sur Andriï Paroubiy et « s’est assuré que la victime était bien morte » avant de s’enfuir. Son arrestation a été annoncée dans la nuit de dimanche à lundi.
La police ukrainienne avait d’abord évoqué une « piste russe », sans donner davantage de détails. La branche ukrainienne du média RFE/RL, citant des sources au sein des forces de l’ordre, a affirmé que le suspect avait dit être entré en contact avec des agents russes pendant qu’il recherchait des informations sur le sort de son fils.
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Andriï Paroubiy, mort à 54 ans, avait été président du Parlement ukrainien de 2016 à 2019. Il fut ensuite député du parti de l’ancien chef de l’Etat Petro Porochenko, un opposant au pouvoir actuel. Il est surtout connu pour son rôle dans les grands mouvements pro-européens en Ukraine. D’abord, la « Révolution orange » de 2004, puis celle du Maïdan en 2014.

