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Décès à 99 ans de Léon Landini, dernier des FTP-MOI.

Léon Landini, dernier résistant des FTP-MOI, est décédé dimanche à l’âge de 99 ans à Versailles. Sa fille, Gilda Guibert-Landini, a précisé qu’il avait co-fondé en 2004 le Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF) et avait exprimé son désaccord avec le Parti communiste français dans les années 1990.

FTP-MOI… Ce terme ne fait pas référence à Internet ou aux réseaux sociaux, mais à un chapitre de l’histoire et de la mémoire collective qui a perdu un peu plus de sa lumière avec le décès de Léon Landini. Ce dernier résistant des FTP-MOI, un groupe composé de combattants d’origine étrangère durant la Seconde Guerre mondiale, est décédé dimanche à l’âge de 99 ans à Versailles.

C’est sa fille, Gilda Guibert-Landini, agrégée d’histoire, qui a annoncé cette triste nouvelle ce lundi. Membre des Francs-tireurs partis et main-d’œuvre immigrée (FTP-MOI), il était également le président du Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF). « C’était le dernier FTP-MOI », souligne Gilda Guibert-Landini à propos de ce groupe de résistants d’origine étrangère, intégré aux FTP formés par le Parti communiste français. Un groupe qui a su promouvoir avec force les valeurs de la résistance. Il est également important de rappeler qu’un des membres les plus célèbres de ce groupe était Missak Manouchian, né en Arménie, qui a été fusillé avec 23 autres résistants le 21 février 1944.

Les hauts faits de la résistance

Léon Landini, né en France après que son père Aristide ait fui l’Italie fasciste, avait pris part à de nombreuses actions de sabotage et de résistance avant d’être arrêté et torturé en juillet 1944, puis de s’évader. Lors d’une de ses dernières apparitions publiques, Léon Landini avait assisté en 2024 à la cérémonie de panthéonisation de Missak et Mélinée Manouchian, arborant le drapeau de son bataillon « Carmagnole et Liberté ».

Profondément en désaccord avec la « mutation réformiste » du PCF qui s’est engagée dans les années 1990, il avait cofondé en 2004 le PRCF. « Il disait « je ne quitte pas mon parti, c’est mon parti qui m’a quitté » », écrit sa fille Gilda Guibert-Landini, signalant que son père avait ainsi « fait le choix de rester fidèle à son idéal de jeunesse, son engagement ».