International

Côte d’Ivoire : L’ex-Première dame Simone Gbagbo veut s’opposer à son ex-mari à la présidentielle de 2025

«J’ai accepté d’être candidate à l’élection présidentielle d’octobre 2025 parce que je crois profondément que chaque Ivoirien, quelle que soit sa condition, est capable, s’il le veut vraiment, de transcender toutes les sortes d’épreuves pour rêver, pour créer, pour bâtir et pour réussir », a déclaré Mme Gbagbo, lors de la première convention du Mouvement des Générations Capables (MGC), sa formation politique, à Moossou, près d’Abidjan.

« Je voudrais vous faire une offre audacieuse : celle de construire une Côte d’Ivoire totalement transformée, modernisée et prospère, dans une Afrique décomplexée, développée, équipée, incontournable, forte et respectée de tous », a-t-elle ajouté.

Trois autres candidats sont déclarés aux élections présidentielles qui se dérouleront en octobre 2025 : l’ex-président (et ex-mari de Simone Gbagbo) Laurent Gbagbo, toujours inéligible pour une condamnation à 20 ans de prison pour des faits liés à la crise de 2010-2011, l’ex-Premier ministre Pascal Affi N’Guessan et l’ancien ministre du Commerce Jean-Louis Billon. Le président Alassane Ouattara n’a pas encore indiqué s’il comptait ou non briguer un quatrième mandat.

Condamnée pour « atteinte à la sûreté de l’État » mais amnistiée au nom de la « réconciliation nationale »

Simone Gbagbo, 75 ans, a été l’épouse du président Laurent Gbagbo au pouvoir de 2000 à 2011, période pendant laquelle elle était surnommée la « Dame de Fer ».

Elle avait été arrêtée en même temps que son mari en avril 2011, à l’issue d’une crise post-électorale sanglante opposant le camp Gbagbo au camp Ouattara qui avait fait quelque 3.000 morts.

Leur divorce, demandé dès son retour à Abidjan en juin 2021 par M. Gbagbo après son acquittement par la justice internationale, a été officiellement prononcé en 2023.

Condamnée en 2015 dans son pays à 20 ans de prison pour « atteinte à la sûreté de l’État », Mme Gbagbo a bénéficié en 2018 d’une loi d’amnistie, au nom de la « réconciliation nationale ».