Corée du Nord : Pyongyang estime que « la marionnette Yoon » a plongé la Corée du Sud dans le « chaos »
La réaction de Pyongyang à la grave crise politique en cours à Séoul s’est fait attendre et elle est cinglante. La Corée du Sud est plongée dans le « chaos », selon les médias officiels nord-coréens qui ont réagi pour la première fois mercredi au coup de force raté du président sud-coréen Yoon, qui a tenté sans succès d’imposer la loi martiale il y a une semaine.
L’acte « choquant de la marionnette Yoon Suk Yeol, qui fait face à une destitution et à une crise de gouvernance, déclarant soudainement un décret de loi martiale et brandissant sans hésitation les armes à feu et les couteaux de sa dictature fasciste, a semé le chaos dans toute la Corée du Sud », ont déclaré ces médias d’Etat.
« Un acte désespéré », selon le Nord
« La communauté internationale observe (la situation) avec sévérité », ont poursuivi les médias officiels nord-coréens, évoquant des événements qui ont « mis en lumière des vulnérabilités au sein de la société sud-coréenne ». « Les commentateurs ont décrit la soudaine déclaration de la loi martiale de Yoon comme un acte désespéré et dit que la vie politique de Yoon Suk Yeol pourrait connaître une fin anticipée », ont-ils ajouté.
Dans la nuit du 3 au 4 décembre, l’impopulaire président Yoon avait proclamé par surprise la loi martiale, avant d’être obligé de l’abroger à peine six heures plus tard sous la pression du Parlement, pourtant investi par des soldats, et de la rue. Il a depuis échappé de peu à une motion de destitution soumise au vote de l’Assemblée nationale, alors que des dizaines de milliers de manifestants s’étaient massés devant l’institution pour exiger son départ.
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L’opposition sud-coréenne a prévu de soumettre au vote samedi une nouvelle motion de destitution contre le dirigeant de 63 ans. Ce dernier, sans cesse mis en échec par une Assemblée nationale largement acquise à l’opposition, avait justifié sa décision d’imposer la loi martiale par sa volonté de protéger la Corée du Sud des « forces communistes nord-coréennes » et d’« éliminer les éléments hostiles à l’Etat ».