Congo : Plus de 100 femmes violées et brûlées vives dans l’évasion d’une prison
La nouvelle publiée sur le site des Nations Unis fait froid dans le dos. Au Congo, pays en proie à une reprise de la guerre civile, avec des combats marqués dans l’est et le nord du pays, plus d’une centaine de prisonnières ont été violées puis brûlées vives, « dans un incendie dont les circonstances restent floues », a précisé Volker Turk, le chef des droits de l’homme à l’ONU.
Des atrocités commises lors d’une évasion massive, le 27 janvier dernier, de la prison de Muzenze à Goma, alors que le groupe rebelle M23 s’emparait de la ville. Des combats qui ont fait au moins 2.900 victimes dans cette ville d’un million d’habitants, assure l’ONU.
Selon les autorités judiciaires au moins 165 prisonnières ont été violées par des codétenus, avant de périr dans l’incendie de leur prison. En tout, ce serait 4.000 prisonniers qui en auraient profité pour s’évader et s’armer, plongeant un peu plus cette partie du pays dans le chaos et la violence.
Le mouvement du 23 mars, (M23) est né en 2012 de la mutinerie d’anciens rebelles tutsie qui avaient été intégrés à l’armée régulière du Congo. Leur volonté serait de pouvoir gérer et s’approprier les importantes richesses minières de la région du Nord-Kivu.