Conflit israélo-palestinien : La France, le Royaume-Uni et le Canada défendent la « solution à deux Etats »

C’est un avertissement direct à Israël. Emmanuel Macron, Keir Starmer, le Premier ministre britannique, et Mark Carney, Premier ministre canadien, ont mis en garde lundi contre les « actions scandaleuses » menées par le gouvernement israélien de Benyamin Netanyahou dans la bande de Gaza. Les trois dirigeants français ont menacé de « mesures concrètes » si Israël ne met pas un terme à son offensive militaire et ne facilite pas l’accès de l’aide humanitaire.
Dans une déclaration conjointe au ton inhabituellement ferme, ils affirment : « Nous sommes déterminés à reconnaître un Etat palestinien en tant que contribution à la réalisation d’une solution à deux Etats, et nous sommes prêts à travailler avec d’autres à cette fin. » Cette initiative vise à peser sur le calendrier diplomatique international, notamment en vue de la conférence de juin prévue aux Nations unies pour tenter de bâtir un consensus autour de la création d’un Etat palestinien.
Paris, Londres et Ottawa veulent faire pression
En durcissant leur position, Paris, Londres et Ottawa entendent faire pression sur Tel-Aviv, après des semaines d’intenses critiques internationales sur la gestion israélienne du conflit et le blocage de l’aide humanitaire à Gaza. La reconnaissance d’un Etat palestinien, jadis taboue dans plusieurs chancelleries occidentales, semble désormais s’imposer comme levier diplomatique face à l’impasse du processus de paix.
Notre dossier sur le conflit israélo-palestinien
Cette déclaration commune marque surtout un tournant dans la posture des grandes puissances occidentales vis-à-vis du conflit israélo-palestinien, à l’heure où la communauté internationale peine à enrayer l’escalade de la violence dans la région.