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Condamnation de Marine Le Pen : Washington évoque un « précédent préoccupant » pour les démocraties occidentales

Après la condamnation à cinq ans d’inéligibilité de Marine Le Pen, l’administration Trump s’inquiète d’un recul des libertés politiques en France. Washington évoque un « précédent préoccupant » pour les démocraties occidentales

Interrogée lundi par la presse, la porte-parole du département d’État américain, Tammy Bruce, a jugé « préoccupante » l’exclusion de candidats du processus politique, réagissant à la condamnation à cinq ans d’inéligibilité de Marine Le Pen pour détournement de fonds publics.

« L’exclusion de personnes du processus politique est particulièrement préoccupante compte tenu de la guerre judiciaire agressive et corrompue menée contre le président Donald Trump ici aux États-Unis », a déclaré la porte-parole faisant suite aux déclarations d’Elon Musk plus tôt dans la journée.

« Faire plus pour défendre les valeurs démocratiques dans le monde occidental »

Marine Le Pen a été reconnue coupable lundi de détournement de fonds publics européens, dans une affaire liée à l’emploi d’assistants parlementaires au Parlement européen. La sanction – cinq ans d’inéligibilité avec effet immédiat – a fait l’effet d’une déflagration politique, alors qu’elle est considérée comme favorite pour l’élection présidentielle française de 2027.

Donald Trump lui-même est visé par plusieurs procédures judiciaires, qu’il dénonce comme « politiquement motivées ». Tammy Bruce a clairement établi un parallèle entre les affaires du président américain et la situation de Marine Le Pen, dénonçant une tendance plus large en Occident. « Nous devons faire plus pour défendre les valeurs démocratiques dans le monde occidental », a-t-elle ajouté, en citant un discours du vice-président américain JD Vance à Munich en février dernier, dans lequel il avait exprimé son inquiétude face à un recul de la liberté d’expression en Europe.

« Le droit de chacun à s’exprimer »

La porte-parole a souligné que la liberté d’expression devait être défendue, même dans le cas de voix politiques controversées. « Nous soutenons le droit de chacun à s’exprimer sur la place publique, qu’on soit d’accord ou pas. »

Elle a également mis en cause l’emploi du terme « extrême droite » pour désigner Marine Le Pen, estimant qu’il pouvait être perçu comme « désobligeant », sans pour autant proposer une alternative.

Avec agences