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Conclave : Comment le nouveau pape va choisir le nom qu’il portera tout au long de son pontificat

Le pape François s’appelait Jorge Mario Bergoglio avant son élection. Benoît XVI, lui, était né Joseph Ratzinger. A l’issue du conclave, qui s’est ouvert ce mercredi, le nouveau pape devra, lui aussi, répondre à une question rituelle posée par le doyen des cardinaux : « De quel nom voulez-vous être appelé ? » Une fois élu, c’est en effet au nouveau chef de l’Eglise catholique que revient le soin de choisir le nom qu’il portera tout au long de son pontificat.

Comme le rappelle RTL, le changement de prénom est un acte lourd de sens dans la Bible. Il marque une conversion ou un changement d’autorité spirituelle. Ainsi, le pape, nouvel évêque de Rome, devient ainsi symboliquement placé sous l’autorité de Dieu. Dans le Nouveau Testament, Jésus renomme son disciple Simon en « Pierre », lui confiant la mission de fonder l’Eglise : « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise. »

D’où viennent ces prénoms ?

La tradition du changement de nom, elle, ne se formalise que bien plus tard. Selon La Croix, elle aurait été initiée au Ve siècle par le pape Jean II, né Mercure : un nom à connotation païenne. Pour afficher clairement sa foi chrétienne, il choisit de le troquer contre celui de l’apôtre Jean. Un acte hautement symbolique qui n’a pris une dimension systématique qu’à partir du Xe siècle, indiquent encore nos confrères.

Souvent, le nom choisi rend hommage à un saint ou à un pape admiré. C’est ce que l’on appelle la coutume de la piété, qui traduit une volonté de continuité. Parfois, ce choix envoie aussi un message plus politique, en référence à un modèle pontifical ou à une période de l’histoire de l’Eglise. Afin d’éviter toute confusion, un chiffre romain est accolé au nom choisi. Ceux des papes précédents sont numérotés rétrospectivement, par souci de clarté.