Colombie : course contre la montre pour sauver 10 mineurs piégés après une explosion accidentelle
« Onze personnes ont été retrouvées mortes et nous continuons les recherches pour secourir les dix (personnes) qui restent » coincées, a-t-il dit, ajoutant que « toutes les équipes de l’agence nationale des Mines, pompiers, défense civile, Croix-rouge participent activement aux secours ».
Profondeur et oxygène
Les mineurs piégés sont à 900 mètres de profondeur, ce qui rend difficiles les opérations de secours de la centaine de sauveteurs, selon le gouverneur. « Chaque minute qui passe, c’est moins de temps pour l’oxygène » et cela va être « assez difficile » de les retrouver vivants, a-t-il estimé.
L’Agence nationale des mines (ANM) a indiqué sur Twitter que deux mineurs avaient pu être « sauvés vivants » peu après l’explosion.
Des images diffusées par des médias locaux montrent des pompiers et des secouristes opérant aux entrées des mines. Autour, une poignée de personnes attendent des informations sur leurs proches.
« Une regrettable tragédie est survenue dans la mine de Sutatausa où 11 personnes ont trouvé la mort. Nous mettons tout en oeuvre avec le gouvernement de Cundinamarca pour sauver les personnes prises au piège. Solidarité aux victimes et à leurs familles », a twetté mercredi matin le président Gustavo Petro.
Les accidents dans les mines, très souvent provoqués par des accumulations de gaz, sont fréquents en Colombie, notamment dans les exploitations minières illégales nombreuses dans le pays.
En août, neuf mineurs avaient pu être sauvés dans ce même département après l’effondrement de la mine de charbon illégale dans laquelle ils travaillaient.
En juin, 15 personnes sont mortes dans une mine de charbon de la municipalité de Zulia, près de la frontière vénézuélienne.
En 2021, la quatrième économie d’Amérique latine a enregistré 148 décès dans des accidents miniers.
Le pétrole et l’extraction minière légale sont les principaux produits d’exportation de la Colombie.
Mais l’exploitation minière illégale, avec le trafic de drogue, sont les deux principales sources de revenus des différents groupes armés colombiens.