Cold case : Le corps dans un puits au Canada est celui d’une femme de 1881
La police de Saskatoon a annoncé l’identification d’Alice Spence, une Américaine née en 1881, près de vingt ans après la découverte de ses restes. Les policiers estiment qu’il s’agit de l’enquête la plus ancienne à être résolue avec l’aide de la généalogie génétique d’investigation au Canada.
C’est un mystère vieux de plusieurs décennies qui vient de trouver une réponse au Canada. La police de Saskatoon, dans le Saskatchewan, a annoncé l’identification de « La Femme dans le puits », près de vingt ans après la découverte de ses restes, relaye CBS News. Il s’agit d’une Américaine née en 1881.
L’enquête a débuté le 29 juin 2006, lors de fouilles sur le site d’une ancienne pension de famille, démolie en 1927. Des restes humains avaient été découverts dans un tonneau, au fond d’un puits. Le corps était enfermé dans un sac de jute, accompagné d’un bijou cassé et de vêtements. Les premières analyses ont conclu à un décès suspect, probablement criminel.
La généalogie génétique d’investigation
La question restait alors de savoir depuis quand ces ossements étaient enfermés sur place. Une tâche complexe, mais que les spécialistes étaient prêts à relever grâce à quelques indices laissés sur les lieux. « Selon les enquêteurs, il s’agissait d’un miracle. Les chances de retrouver le corps d’une personne dans cet état, décédée il y a si longtemps, sont minces », reconnaît la police dans un communiqué.
Dans un premier temps, un profil ADN et une reconstitution faciale ont été réalisés, sans succès. Les policiers de Saskatoon ont fait appel à divers partenaires, comme des archivistes ou des archéologues, mais « le point décisif est survenu lorsque des membres de l’équipe de généalogie génétique d’investigation du Service de police de Toronto ont participé à l’exploration des parents génétiques et à l’élaboration d’arbres généalogiques ».
Son mari aurait peut-être refait sa vie
Ainsi, les enquêteurs ont pu établir que la victime s’appelait Alice Spence, une Américaine du Minnesota qui avait émigré au Canada en 1913. Un recensement de 1916 est le dernier document indiquant qu’Alice était en vie à cette époque. La maison où elle résidait avec son mari Charles et leur fille Idella a été incendiée en 1918.
Les policiers pensent que cette mère de famille a donc été tuée entre 1916 et 1918. En 1921, son époux vivait dans un autre logement avec leur fille, une employée de maison et la fille de cette dernière. Les descendants d’Alice ont été retrouvés et informés de l’histoire de cette aïeule dont ils ne savaient rien. « Il s’agit de l’enquête la plus ancienne à être résolue avec l’aide de la généalogie génétique d’investigation au Canada », estiment les forces de l’ordre.

