Chahuté au sénat : »Blinken, vous resterez dans les mémoires comme le boucher de Gaza » – Actualités Tunisie Focus
Le témoignage du Secrétaire d’Etat américain a été interrompu au moins cinq fois par des manifestants pro-palestiniens
Le Secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a été interrompu à plusieurs reprises par des manifestants pro-palestiniens, lors de la déposition qu’il a faite, ce mardi, devant la Commission des affaires extérieures du Sénat.
« Blinken, vous resterez dans les mémoires comme le boucher de Gaza », a crié un manifestant alors qu’il était évacué de l’hémicycle par la police du Capitole, ajoutant : « Vous resterez dans les mémoires pour avoir assassiné des Palestiniens innocents ».
La déposition de Blinken a été interrompue au moins quatre autres fois mardi, les manifestants cherchant à attirer l’attention sur le soutien continu des États-Unis à la guerre d’Israël contre la Bande de Gaza assiégée, qualifiant l’invasion de « démente » et traitant à plusieurs reprises Blinken de « criminel de guerre ».
« Stop au génocide ! Stop au génocide ! Stop au génocide ! », a crié une autre manifestante âgée alors qu’elle était escortée hors des locaux de la commission.
« C’est un criminel de guerre. Le sang de 40 000 personnes est sur vos mains. Le sang de 40 000 Palestiniens est sur vos mains », a crié un autre manifestant.
Le témoignage du chef de la diplomatie américaine intervient alors que la guerre menée par Israël est entrée dans son huitième mois et que les bombardements incessants ont entraîné une dévastation à grande échelle et des déplacements massifs de population dans toute la Bande de Gaza.
Plus de 35 600 Palestiniens ont été tués, dont une grande majorité de femmes et d’enfants, et près de 79 900 autres ont été blessés depuis le début de la guerre, en octobre, à la suite d’une attaque transfrontalière menée par le Hamas contre Israël. Environ 1 200 israélien auraient été tuées le 7 octobre, et des centaines d’autres ont été ramenées à Gaza en tant que prisonniers.
Israël est poursuivi devant la Cour internationale de justice pour crime de génocide. Une ordonnance rendue en janvier a déclaré qu’il était « plausible » qu’Israël se livre à un génocide à Gaza et a ordonné à Tel-Aviv de mettre fin à ces actes et de prendre des mesures pour garantir l’acheminement de l’aide humanitaire à la population civile de la Bande de Gaza.
La guerre n’a cependant pas ralenti depuis, et les livraisons d’aide restent dramatiquement insuffisantes face à la catastrophe humanitaire qui sévit dans l’enclave côtière.