Cessez-le-feu à Gaza : Trump ne menace « les éradiquer, si nécessaire »
Donald Trump a déclaré que le Hamas serait « éradiqué » s’il ne respectait pas la trêve, après qu’Israël a dénoncé des violations de celle-ci par le mouvement islamiste palestinien. Le négociateur en chef du Hamas, Khalil al-Hayya, a affirmé que l’organisation reste engagée dans l’accord de cessez-le-feu et a déclaré : « L’accord pour Gaza tiendra, car nous le voulons et que notre volonté de le respecter est forte ».
Le cessez-le-feu dans la bande de Gaza est actuellement très fragile. Donald Trump, oscillant entre optimisme et menaces, a de nouveau élevé la voix lundi. Le président américain a déclaré que le Hamas serait « éradiqué » s’il ne respectait pas la trêve, après qu’Israël a signalé dimanche des violations de celle-ci, que le mouvement islamiste palestinien a démenties.
« Nous avons passé un accord avec le Hamas selon lequel ils vont bien se tenir et si ce n’est pas le cas, nous allons les éradiquer, si nécessaire », a affirmé Trump à des journalistes, accompagné du Premier ministre australien Anthony Albanese, qu’il recevait à la Maison-Blanche. « Ils seront éradiqués et ils le savent », a-t-il ajouté.
Le négociateur en chef du Hamas, Khalil al-Hayya, a déclaré ce mardi matin à la chaîne égyptienne Al-Qahera News que l’organisation reste engagée dans l’accord de cessez-le-feu. « Nous avons beaucoup de difficultés à extraire les corps, mais nous sommes déterminés et nous travaillons dur pour y parvenir », a-t-il assuré. « L’accord pour Gaza tiendra, car nous le voulons et que notre volonté de le respecter est forte ».
Plus tôt lundi, le vice-président américain JD Vance a quitté Washington pour se rendre en Israël. Les émissaires de Trump, Steve Witkoff et Jared Kushner, ont rencontré le même jour le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, au lendemain de violences meurtrières à Gaza ayant fait craindre un effondrement du cessez-le-feu, en vigueur depuis le 10 octobre.
Israël a mené des frappes à Gaza dimanche, en réponse à des attaques du Hamas, qui a démenti ces accusations. La Défense civile à Gaza, qui opère sous l’autorité du Hamas, a rapporté qu’au moins 45 Palestiniens ont été tués dans ces bombardements, et quatre autres personnes ont perdu la vie lundi à cause des tirs israéliens à l’est de Gaza. L’armée israélienne a déclaré avoir ciblé des « terroristes » s’approchant de la « ligne jaune » délimitant la zone sous contrôle israélien.
Le président américain a également averti le Hamas de mettre fin aux exécutions publiques, alors que le mouvement cherche à rétablir son emprise sur ce territoire dévasté.
Donald Trump a cependant affirmé que les forces américaines ne s’impliqueraient pas contre le Hamas, mentionnant que des dizaines de pays ayant accepté de participer à une force internationale de stabilisation pour Gaza « seraient ravis d’intervenir ». « De plus, Israël interviendrait en deux minutes si je le lui demandais », a-t-il déclaré. « Mais pour l’instant, nous ne l’avons pas demandé. Nous allons laisser une petite chance et espérer que les violences diminueront un peu. Mais pour l’instant, vous savez, ce sont des gens violents ».

