Cessez-le-feu à Gaza : Israël demande « pardon » pour ne pas avoir ramené vivants les quatre derniers otages
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Des dizaines de personnes agitant des drapeaux se sont rassemblées jeudi à Kissoufim, point de départ d’un long convoi ramenant les dépouilles de quatre otages décédés, restitués de Gaza par le mouvement islamiste palestinien Hamas. Auparavant, des hommes armés et cagoulés près de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, avaient remis des cercueils censés contenir les corps de Shiri Bibas et ses deux garçonnets Ariel et Kfir (4 ans et 8 mois et demi le jour de leur enlèvement), famille symbole en Israël de la tragédie du 7-Octobre, ainsi qu’un octogénaire, Oded Lifshitz.
Il s’agit de la première remise de corps d’otages par le Hamas depuis son attaque sans précédent le 7 octobre 2023 en Israël, qui a déclenché la guerre à Gaza. A cette occasion, le président israélien, Isaac Herzog, a employé des morts forts et rares, demandant « pardon » et admettant que le retour des otages décédés était un drame national
« Au nom de l’Etat d’Israël, j’incline la tête »
« Agonie. Souffrance. Il n’y a pas de mots », « nos cœurs sont dévastés », a-t-il écrit sur le réseau social X. « Au nom de l’Etat d’Israël, j’incline la tête et je demande pardon. Pardon pour ne pas vous avoir protégés en ce jour terrible. Pardon pour ne pas vous avoir ramenés à la maison en vie », a-t-il ajouté.
La restitution des dépouilles intervient après plusieurs échanges d’otages contre des prisonniers palestiniens détenus par Israël, depuis le début du cessez-le-feu le 19 janvier.
Depuis le début du cessez-le-feu conclu via la médiation de négociateurs du Qatar, de l’Egypte et des Etats-Unis, 19 otages israéliens ont été libérés contre plus de 1.100 Palestiniens détenus par Israël, dans le cadre de la première phase de la trêve. Mercredi, le Hamas s’est dit prêt à libérer « en une seule fois », et non plus par étapes successives, tous les otages encore retenus à Gaza, lors de la deuxième phase de la trêve.