Brésil : Un homme se fait exploser devant la Cour suprême à Brasilia après une « attaque manquée »
La police brésilienne évoque une « attaque manquée ». Mercredi soir, deux explosions ont retenti vers 19h30 près de la Cour suprême qui se trouve en face du palais présidentiel à Brasilia. Une voiture garée à proximité du bâtiment a d’abord explosé. Un individu s’est ensuite approché du Tribunal suprême fédéral avant d’essayer d’y entrer, en vain, avant de se faire exploser devant l’entrée. Des policiers effectuant une ronde avaient repéré le véhicule en feu et ont vu l’individu en sortir précipitamment, a rapporté le sergent Santos, de la Police militaire du District fédéral. « Il y a dans la voiture une sorte de bombe, plusieurs explosifs reliés par des briques, mais cela n’a pas pris feu complètement », a-t-il détaillé.
Selon les premiers éléments de l’enquête, il s’agit d’un « suicide », a déclaré devant la presse Celina Leao, la vice-gouverneure de Brasilia, évoquant la piste d’un « loup solitaire ». D’après un document de la police publié par la chaîne GloboNews, l’assaillant, aussi propriétaire de la voiture, se nommerait Francisco Wanderley Luiz. Lors d’élections locales en 2020, il avait été candidat au poste de conseiller municipal sous les couleurs du Parti libéral de Jair Bolsonaro, président d’extrême droite alors au pouvoir.
Une attaque manquée à quelques jours du G20
« Il y a des fous partout et de toutes les tendances politiques », a réagi mercredi soir sur X Fabio Wajngarten, conseiller de Jair Bolsonaro après la divulgation de l’identité présumée de l’assaillant. « Faire des généralisations et des amalgames relève de la crapulerie et de la persécution », a-t-il asséné.
Cette présumée tentative d’attentat ciblant une institution majeure de la démocratie brésilienne réveille le souvenir des émeutes d’extrême droite contre les sièges de l’exécutif, du législatif et du judiciaire sur la même place de la capitale en janvier 2023. Elle survient également à quelques jours d’un sommet du G20 qui doit se tenir lundi et mardi Rio de Janeiro et d’une visite d’Etat du président chinois Xi Jinping mercredi à Brasilia.
Selon un porte-parole de la présidence, Lula ne se trouvait pas au palais présidentiel au moment des explosions. La Cour suprême avait auparavant fait savoir qu’à la fin d’une séance « deux fortes explosions ont été entendues » et que les juges et le personnel sur place ont été évacués « par mesure de précaution ».