Brésil : La vidéo d’un policier jetant un habitant de Sao Paulo d’un pont choque l’opinion
Ce n’est qu’un nouvel exemple de ce que certains dénoncent depuis des années. A Sao Paulo, plus grande ville du Brésil avec 12 millions d’habitants estimés, les cas de violences policières semblent se multiplier. Ces dernières semaines, plusieurs vidéos montrant la police militaire ont choqué l’opinion.
La dernière en date a été diffusée en début de semaine sur les réseaux sociaux. On y voit un policier jeter un homme par-dessus un pont lors d’un contrôle. D’après les informations de TV Globo, la victime serait tombée la tête la première dans le petit cours d’eau mais aurait survécu.
L’agent mis en cause a quant à lui été arrêté et « sera expulsé de la police », selon le gouverneur. Tarcisio de Freitas. Ce dernier est un possible candidat à la présidentielle de 2026 au Brésil, l’ex-président Jair Bolsonaro ayant été déclaré inéligible jusqu’en 2030. Le gouverneur est sous pression depuis la divulgation de cette vidéo mais aussi de plusieurs autres au moins aussi choquantes.
Des policiers qui tirent sur des jeunes
Début novembre, des images glaçantes ont montré un agent de la police militaire en congé tirer onze fois dans le dos d’un jeune homme noir qui avait volé des produits d’entretien dans un supermarché. Deux semaines plus tard, une caméra de vidéosurveillance d’un hôtel a enregistré un policier en train de tuer un étudiant d’une balle dans l’abdomen.
Jeudi, le gouverneur Tarcisio de Freitas a fait son mea culpa. « C’est le moment d’avoir l’humilité de dire que quelque chose ne fonctionne pas », a-t-il déclaré en conférence de presse. L’ancien ministre de l’ex-président d’extrême droite Jair Bolsonaro a admis avoir eu « une vision totalement erronée » en s’opposant à l’usage de caméras par les agents sur le terrain.
Les personnes noires beaucoup plus visées
Au moins 580 personnes ont été tuées lors d’interventions policières dans l’Etat de Sao Paulo de janvier à septembre, selon les chiffres officiels, une augmentation de 55 % par rapport à la même période de l’année dernière. Un constat d’autant plus inquiétant qu’il touche principalement les personnes noires.